... Mais non, il n'y a pas de drogue venant de Hollande à Nancy, enfin à ma connaissance, qu'il est bête ce titre. Skunk Anansie s'est reformé (wééé) après 7 ans de séparation et d'essais plutôt infructueux chacun de leur côté. Et surtout, joie ultime, ils vont passer le 22 février à l'Olympia, vénérable institution qui risque bien de se lézarder tant ils jouent vite et fort.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Skunk Anansie est un groupe qui tache, qui fait du rock, du lourd et qui est mené tambour battant et voix impressionnante par la fabuleuse Skin, de son vrai nom Deborah Dyer. D'où ? Dyer. Pour ce qui est du nom du groupe, Anansie vient d'un mot africain qui symbolise un personnage mythologique de là-bas, l'homme araignée. Non, pas Peter Parker, un autre. Et Skunk, bon, si vous avez moins de 70 ans, normalement, vous devriez savoir ce que c'est. Sinon, cherchez.
En tout cas, Skunk Anansie est un des meilleurs groupes qu'il m'ait été offert de voir sur scène. Comment dire, euh, ça dépote, ça déchire, ça envoie du bois et pas de la brindille, plutôt de la poutre. Une basse lourde comme les bouteilles de butane de Franecisse Cabrèle, une guitare qui vous découpe façon émincé, un batteur qui bugne, bugne, bugne et devant eux, Skin. Une présence scénique incroyable et une putain de voix qui vous évite l'utilisation de coton-tiges pour les six prochains mois. Skunk Anansie sur scène, c'est de l'énergie à l'état pur, un volume sonore difficilement égalable et une puissance de feu que à côté un Mirage 3000, on dirait un planeur. J'étais allé les voir en 1999 au Zénith et mes tympans s'en souviennent encore.
Skunk Anansie a sorti jusqu'ici quatre albums qui ne sont jamais loin chez moi quand j'ai besoin de me mettre un gros coup de pied au cul le matin si le café ne suffit pas. "Paranoïd and Sunburnt" de 1995 les a fait connaître, "Stoosh" en 1996 les a consacrés, "Post Orgasmic Chill" de 1999 n'est pas mauvais non plus et un autre album "Wonderlustre" est sorti en 2010 et je m'en rends compte grâce à l'écriture de cet article car ça fait bien longtemps que je ne suis pas allé fureter vers les bacs Fnac. Mais il va bien falloir que je me déleste de 20 euros (prix totalement scandaleux) pour me mettre à jour avant le concert. Ou alors je vais le télécharger. Ah non, c'est vrai, y'a Hadopi.
Bref, si vous ne connaissez pas Skunk Anansie et que vous avez 33 euros qui traînent dans une poche, foncez acheter une place pour le 22 février à l'Olympia. Pour me retrouver là-bas, c'est simple : je serai en bombers et dock Martin's dans la fosse en train de faire du pogo.
En attendant, pour découvrir Skunk Anansie :
1. Mettez le son à fond.
2. Eloignez les enfants.
3. Regardez ces vidéos.
Voilà, ça devrait faire l'affaire pour l'instant. Pour le reste, rendez-vous à l'Olympia le 22 février.