L’AVI premier acteur de l’exécutif de la transition ? Un scénario inédit, hors des sentiers battus habituellement empruntés par les tenants du pouvoir mais qui tiendrait quand même la route pour faire taire ces loups affamés de la politique qui hurlent à la lune. Avec un tel choix, les prétendants qui exercent des pressions dans les hautes sphères risquent fort d’être bottés en touche. Bien que l’UDR et le TGV aient proposé le Général Camille Vital, en bonne position, dans un esprit de continuité, le vent du changement semble vouloir souffler à tout prix malgré les « pare-vents » qui se dressent inexorablement ici et là.
Dans un souci de transparence concernant les affaires de l’Etat, notamment se rapportant à la conférence dite nationale qui s’est déroulée à Ivato, le parti vert Hasin’i Madagasikara demande une publication officielle et intégrale des résolutions assortie d’une liste des participants ainsi que les résultats des votes qui s’y sont déroulés. Une autre paire de manche pour les « organisateurs » de la dite conférence qui, bien que ce soit une première, n’auront jamais pensé à produire pareils documents. En tout cas, le parti vert Hasin’i Madagasikara vient de toucher à une grande plaie depuis longtemps laissée à l’air et sans soin d’aucune sorte. Avec les technologies actuelles, il serait étonnant que cette demande ne soit honorée avec célérité. Car autant la fusion et la synthèse des résultats de cette conférence s’est faite en un éclair avec les conclusions de la CCC, autant pondre pareils publications pourrait s’avérer ardu.
Mais qu’à cela ne tienne, on est à la veille de 45 jours de très haute tension politique, une période de campagne pour développer les point forts de la future Constitution qui régira la IVème République, sur fond de possible boycott des sympathisants des trois mouvances.
Dans pareille situation délétère, Pierre Van Den Boogaerde, le représentant du FMI à Madagascar, a choisi de quitter Madagascar vers la fin du mois octobre sans qu’il y ait volonté de remplacement de la part de cette institution, du moins jusqu’à l’issue de la crise actuelle. D’autant que l’organisation d’une conférence nationale-bis par la CNOSC flouera les donnes au-delà de toute rationalité et de cohérence. En tout cas, la IVème République, si elle voit le jour à l’issue de cette cacophonie, risque fort de naître avec un pied-bot, ayant été « conçue » sous des pluies de…coups.