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Wazekwa : Un de ses avocats avoue, à demi-mot, la culpabilité du chanteur

Publié le 29 septembre 2010 par Africahit
Lorsqu’un avocat n’espère pas une relaxe pure et simple de son client mais une « peine de clémence, une peine d’indulgence », c’est-à-dire clairement une condamnation, c’est un message qui ne souffre d’aucune ambiguïté.

Sur les images vidéo de sa sortie d’un tribunal de Bruxelles, le chanteur congolais Félix Wazekwa, qui repartait libre malgré sa condamnation à deux ans de prison ferme, ne fanfaronnait pas.
Plutôt que de joie c’est de soulagement qu’il a parlé pour « n’avoir pas été appréhendé à sa descente d’avion à Paris, parce que le tribunal l’a laissé libre et parce qu’il pourra ainsi livrer son concert prévu au Zénith de Paris ».

Le chanteur faisait même l’éloge de la justice belge qu’il a vilipendée pourtant à plusieurs reprises à Kinshasa.

Une déclaration d’un de ses trois avocats a permis cependant de comprendre que le chanteur ne serait pas encore tiré d’affaire et que sa culpabilité ne faisait pas de! doute : « Nous espérons du tribunal une peine de clémence, une peine d’indulgence ».

Lorsqu’un avocat n’espère pas une relaxe pure et simple de son client mais une « peine de clémence, une peine d’indulgence », c’est-à-dire clairement une condamnation, c’est un message qui ne souffre d’aucune ambiguïté.
Coupable ou pas dans ce dossier de trafic de visas, Félix Wazekwa a d’ores et déjà perdu au moins une bataille : celle de la communication.
Plutôt que de reconnaître, au minimum, l’existence des poursuites judiciaires à son encontre et d’avouer qu’il ignorait que l’affaire avait été jugée à son insu, le chanteur s’était laissé aller à un délire indigne du niveau intellectuel qu’il affiche et de la sagesse qu’on lui soupçonne.
Wazekwa a nié l’existence du dossier, puis accusé ses « ennemis » (des chanteurs congolais) de vouloir saboter son concert du Zénith, puis accusé la justice belge de lui faire payer le conflit Flamands-Wallons à cause de la visite du roi des Belges à Kinshasa…
Quand il ne fut plus possible de continuer ! à tout nier, Wazekwa osa soutenir que «  c’est justement la police et la justice belges qui devraient le dédommager pour le préjudice commis suite à une procédure illégale et injuste ».
Une litanie d’inepties qui a terni l’image du chanteur. Pire, cette communication catastrophique avait complètement occulté la promotion de son album « Mémoire ya Nzambe » qu’il venait de mettre sur le marché.
Si Félix Wazekwa a complètement raté sa communication, la presse congolaise n’a pas fait mieux.
Quelques confrères ont choisi de traiter l’affaire d’une manière récurrente, redondante et spectaculaire, se vantant plus de leur « professionnalisme » que de rester à la simple relation des faits qui se suffisait à elle-même pour informer objectivement le public.
Cette affaire a remis ainsi au goût du jour les affrontements puérils et narcissiques entre chanteurs et journalistes.
Des pratiques qui caractérisent la chronique musicale de ces vingt dernières années marquées par le culte du « je » et une proximité teintée d’asservissement avec des vedettes.

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