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Etat chronique de poésie 1012

Publié le 29 septembre 2010 par Xavierlaine081

1012

Merci, la vie, de nous donner le pouvoir de nous opposer, 

Et le droit de souffrir de cette opposition; 

De ne rien accepter qui ne soit éprouvé. 

Merci, la vie, de nous donner paroles 

Et musiques qui nous tiennent par la main, 

Lorsque le précipice est si proche 

Qu'en vertiges nos âmes y plongeraient. 

Merci, la vie, d'offrir à nos instants de faiblesses, 

Le chant des âmes pures. 

*

Alors que de tous bords montent les cécités,

Par nécessité nous ne cessons de nous dresser contre.

*

Par nécessité puisque tout désormais nous est interdit :

Agir sur nos destins nous échappe entre d’obscures mains.

Les pognes des bourreaux mettent gants de velours.

Demeure la fuite et l’enfermement.

*

Les yeux rivés sur des écrans béants,

Chacun joue en un monde virtuel.

Les pensées libres abolies,

Celles qui les remplacent,

En leur incroyable indigence,

Se rassemblent dans un dé à coudre.

*

Aussi absurde que cela paraisse,

Le sommet de la pyramide ne fait pas preuve de plus de clairvoyance.

Il leur faut pouvoir pour pouvoir,

Dans l’unique but de manger seuls leur part du gâteau.

*

L’idée de partage et d’humanité recule.

L’humilité foulée aux pieds,

Les dictateurs de ce temps changent de figure :

Point nécessaire de gent armée,

Il suffit de lancer la fausse piste du jeu.

*

Les idées brouillées à la sauce de surinformation,

La glue gagne la clairvoyance.

.

Collés aux rives d’un quotidien blême,

Nos rêves se brisent sur les écueils d’individus âpres aux gains.

.

Tant à bâtir pourtant

Rien que nous ne sachions faire.

*

Il est temps. 

Cœur souriant dans la clarté de l'aube, 

Mes yeux dégustent la force du silence. 

Que lui à offrir 

En ultime partage 

Pour ce que femmes offrent 

De cœur et d'intelligence 

A ce monde perdu 

*

Pourtant si nombreux 

A clamer le droit à nos différences 

Droit d'être citoyens du monde 

Sans avoir à justifier de notre appartenance 

Nous sommes pourtant si peu 

Pour ceux qui osent dresser sur les ondes 

La haine en valeur immuable

Le bonheur est à nos portes 

Si seulement nous savons les ouvrir 

Oublier nos peurs 

Ouvrir nos mains

.

Manosque, 27 août 2010

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