Alors pour commencer un grand merci à la Sncf qui m’a donc obligé de prendre ma voiture pour aller au concert de Dimmu Borgir au Bataclan. Résultat, plus d’1h30 pour arriver sur place ( vive l’A4 ) et se garer, et une fois sur place, la billetterie avait fermé ( je n’avais pas acheté ma place ). Après de petites négociations, on m’a dégoté une entrée quand même. Donc il n’y aura pas de report ni sur Sahg ni sur Enslaved !!
Petite précision avant de vous faire lire le report, je n’aime pas trop en général aller à un concert sans avoir préalablement écouté le dernier cd du groupe, ce qui est le cas ce soir, donc mon avis ne sera peut-être pas très objectif ni définitif sur les morceaux récents.
Le Bataclan est bien rempli, même si les balcons sont fermés, dommage j’aurais bien voulu camper en haut, de toute façon c’est pas mon soir … Par contre il fait une chaleur intenable, ils ont oublié la ventilation ou quoi ?
Le décor est original avec de gros lights dans le fond, style éclairage de table d’opération. Les trois nouveaux membres font leur entrée sur scène, sur la partie surélevée arrière. Selon mes sources ce sont Daray (Darek Brzozowski) à la batterie (Vesania (Pol), Neolithic, Pyorrhoea, Sunwheel, Masachist, Black River, Vader, Hunter (Pol), Crionics, Crystal Abyss, Faust (Ita)) ; Cyrus (Terje Andersen) à la basse (Old Man’s Child, Satyricon, Crownfall, Sensa Anima, Sarke, Susperia) et Brat (Geir Bratland) au synthé (The Kovenant, Apoptygma Berzerk, Satyricon). D’ailleurs le look de ce dernier fais son effet, mélange de personnage de film d’horreur et style SM ( on voit bien qu’il a un pied dans la scène electro ).
Puis Galder, Silenoz et Shagrath apparaissent à leur tour. S’ils voulaient nous faire comprendre que ce sont eux 3 les survivants du groupe, c’est réussi.
Et cela démarre plutôt bien avec un petit « Spellbound » d’entrée, chose assez rare pour un concert de Dimmu, bonne surprise dans tous les cas. Les lumières sont très nombreuses, beaucoup plus que d’habitude à mon avis. Malheureusement cela va se gâter rapidement avec « The chosen legacy », très loin d’être un morceau majeur, puis avec « Indoctrination » sur lequel le son est vraiment brouillon. Par contre, Shagrath est plus remuant que lors de leur dernière prestation à l’Elysée Montmartre où il était clair qu’il s’emmerdait, faut dire qu’il a perdu un peu de poids, ça aide. Galder quant à lui nous offre toujours ses grimaces dont il a le secret mais affublé d’une cape limite médiévale, on le croirait tout droit sorti de World of Warcraft.
Arrive la partie du concert qui me laisse sceptique, avec cinq morceaux à la suite du dernier album « Abrahadabra ». Cela commence avec le très moyen « Dimmu Borgir », véritable fête au village, ou digne d’une danse indienne, avec ses choeurs beaucoup trop mis en avant. Je reprécise que je n’ai pas écouté l’album à part l’excellent single « Gateways » qui justement est joué juste après, ça tombe bien. La scène est baignée d’une magnifique lumière bleutée durant le morceau et j’avoue que ce dernier passe très bien sur scène. Je trouve cette fois les choeurs entièrement en adéquation avec les riffs metal. Dommage par contre que la voix d’Agnete Kjølsrud soit une bande, j’aurais préféré la voir sur scène ^^. Mais cela fait son petit effet et le public semble autant apprécier que moi-même, d’autant plus que le son est bon cette fois.
Suivent « Chess with the abyss », « A Jewel traces through coal » et « Born treacherous » et autant les deux premiers me laissent de marbre, autant j’accroche bien sur le dernier, les parties symphoniques à l’instar de « Gateways » s’harmonisant bien avec les guitares. Ils ont quand même mis le paquet niveau sympho dans cet album, on a l’impression d’être à un show de Therion. Il faudra l’écouter pour que je puisse me faire un avis définitif.
Après cette découverte, avec plus ou moins de réussite, on a le droit à un « The blazing monoliths of defiance » assez brouillon encore au niveau du son, puis à « Vredesbyrd » qui remonte le niveau.
Vient le rappel avec le décrié mais pourtant efficace « The serpentine offering », tout se passe à merveille et là c’est le drame !!! La voix de Vortex est remplacée par des choeurs, catastrophe !! Déjà que sur scène, ne plus avoir le fameux bassiste est un gros manque, nous priver de sa superbe voix est encore pire. Grosse déception.
A peine le temps de se remettre de ce coup de poing à la figure que « Puritania » est joué comme il faut, ce morceau ayant toujours une bonne côte en concert.
Et voilà enfin le titre tant attendu, « Progenies of the great apocalypse » qui cette fois ne bénéficie pas de problèmes de son comme la dernière fois à l’Elysée. Par contre rebelotte, le groupe nous balance encore les choeurs à la place de la voix de Vortex, Shagrath essaye même de compenser, triste…..
Le concert va se finir avec « Mourning palace » réclamé par le public qui va au moins terminer la prestation de Dimmu Borgir sur une bonne note avec ce passage « old days ».
A l’arrivée, j’ai une sensation mitigée en quittant le Bataclan. J’ai trouvé le groupe plus énergique et beaucoup plus dynamique qu’à l’accoutumée mais les morceaux d’ « Abrahadabra » ne m’ont pas convaincus à part « Gateways ». Il est évident que l’éviction de Vortex laisse un vide non comblé par ces bandes assez plates. Par contre, le batteur a bien assuré et le look du synthé m’a bien plu même si la froideur de Mustis m’a manqué également.
Je ne sais pas trop ce que vont donner les prochains concerts de Dimmu, ni si le terme Black Metal est encore approprié tellement le côté symphonique a pris le dessus. Réponse dans les prochains mois ….
Ps : désolé pour les photos bien nazes, mais je me rattrape avec les vidéos