Seule, face à la mer, au petit matin naissant,
J'écoute dans les branches le passage du vent,
Le lancinant ronron des moteurs des bateaux,
Et la brisure, sur le quai du petit clapot.
Rien ne remplace ces instants de plénitude
Où l'on surprend, sans aucune lassitude
Des instants de vie, étonnants et surprenants
Tout là haut dans le firmament.
Un goéland poursuivant une oie égarée
Criant, à gorge déployée pour l'effrayer
Et la faire passer son chemin pour l'éloigner
De son territoire de pêche, sans l'égratigner.
La vie est là, présente, sauvage, au coeur des ports.
Il faut simplement la surprendre, quand tout dort
La nature reprend ses droits, simplement,
Et nous n'avons qu'à l'observer, tout bonnement.