Belfond, 21 janvier 2010, 402 pages
1956. La mort du "petit père des peuples " a plongé le pays dans le chaos. Tandis que Khrouchtchev entreprend sa politique de déstalinisation, les langues se délient : le temps est venu de régler les comptes.
Ex-agent zélé du MGB, Leo Demidov, aujourd'hui repenti, est à la tête d'un département de criminologie. Avec sa femme, Raïssa, il a adopté deux fillettes, mais l'aînée, Zoya, hait ce père de substitution. Et elle n'est pas la seule...
Car, dans l'ombre, quelqu'un attend son heure, une femme que la colère et le sentiment d'injustice ont rendue ivre de vengeance.
Pour sauver les siens, Leo n'aura bientôt plus d'autre choix que de se jeter dans la gueule du loup : le terrifiant goulag de la Kolyma.
Mon avis :
On retrouve les mêmes personnages que dans "Enfant 44" avec en plus les filles adoptives de Léo dont l'aînée va lui causer bien des soucis.
Une écriture fluide d'auteur à succès, mais ce qui fait l'intérêt de ce roman, je trouve, ce sont les informations que l'on découvre sur le goulag de la Kolyma ainsi que sur la révolution avortée de la Hongrie.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un soulevement populaire car le KGB est toujours derrière, et tout le monde manipule tout le monde.
La haine est le moteur de certains personnages, alors que les gentils ne peuvent qu'offrir leur amour.
Voici un roman qui se lit bien, que j'ai trouvé moins glauque que le permier de l'auteur, et plus historique, ce que j'apprécie.
Les images que je retiendrai :
Celle du personnage de Zoya, adolescente en pleine rébellion utilisée par les uns et les autres.
Celle de Fraera sur le toit de l'immeuble à Budapest, juste avant la fin.