Voilà, l’OM a vu. L’OM a encore pu mesurer ce qui le sépare d’un grand d’Europe qui malgré l’absence de ses deux meilleurs joueurs, Drogba et Lampard, a tranquillement géré son match. Avec 0 point et deux équipes à 6 points, Marseille devra faire un résultat contre Moscou dans le froid russe mais aussi contre ces Blues si costauds.
A 20h52, on pensait que le plus difficile était passé. Moscou avait pris 3 points et John Terry venait de marquer après seulement 7 minutes de jeu sur corner. Malouda avait choisi le 1er poteau et Diawara oublié de suivre le capitaine de Chelsea. Déviation du n°26 londonien et Cheyrou dort au poteau. 1-0 alors que l’entame olympienne n’était pas mauvaise.
La suite le sera. Et dans de grandes largeurs. Une attaque jamais servie, des milieux de terrain qui cumulent fautes techniques et déficit physique et voilà Chelsea qui régale avec du mouvements, des espaces et un Nicolas Anelka véritable meneur de jeu inspiré. Avec des joueurs plus talentueux en face, Marseille devait mettre le pied et tenter de contrôler le tempo. Lucho n’y sera jamais parvenu comme un Cheyrou fantomatique.
On attendait, et L.Blanc aussi sans doute, de vérifier le niveau de Gignac et Rémy contre une vraie défense de haut niveau. On a vu deux joueurs en dedans, mangés dans la détermination et trop timides. Comment animer une attaque avec eux ce soir ? Ayew aura été le seul à porter un peu de danger en seconde période. Le constat est terrible pour Deschamps mais ses deux recrues offensives de l’été ne sont pas au niveau. DD voulait du lourd devant, il a vu de la lourdeur.
Bien sûr perdre à Stamford Bridge n’est pas une honte mais c’est la partition marseillaise qui reste en travers. L’OM ne progresse pas en Ligue des champions depuis un an. Tout n’est pas perdu et la double confrontation contre Zilina devraient apporter 6 points pendant que Moscou affrontera l’ogre Chelsea mais le mal est fait, Marseille n’est pas à sa place au second tour.
2-0 oui, mais sans deux poteaux et une certaine décontraction des joueurs d’Ancelotti, c’est par 4 ou 5 buts d’écart que l’OM aurait repris l’avion. Vers son monde. Celui d’en dessous.
Lech Makaay