Le magazine demande si la banque centrale Européenne va elle-même devenir une « bad bank », en avançant l’argument que les bas taux d’intérêts actuels, l’achat de bons d’emprunts pourris et l’aide aux banques privées, causent du tort aux épargnants et aux investisseurs.
Il cite des experts qui disent que les compagnies d’assurance vie ne pourront offrir que des retours de 1,75% l’année prochaine, bien en deça de leur cible de 4%, faisant écho à des soucis similaires aux Pays Bas.
Focus note que les banques centrales hors de la zone Euro se sont aussi engagées dans des politiques controversées de taux d’intérêts bas (poussant au passage Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph à appeler à la fermeture de la réserve fédérale des Etats-Unis).
La différence c’est qu’il pourrait y avoir un soutien démocratique pour ce genre de politiques en Amérique (et au Royaume Uni) puisque la logique qui les sous tend, qu’elle soit correcte ou non, est taillée sur mesure pour les besoins spécifiques de l’économie des Etats-Unis et des épargnants et contribuables Américains. En Euroland, ça n’est clairement pas le cas, parce que la monnaie unique complique les intérêts nationaux et crée une inadéquation entre les politiques économiques et monétaires.
Mais, vu d’Allemagne, la toile d’araignée des alternatives faisant face à l’Europe et en train de devenir de plus en plus claire : par exemple, une exposition massive à la dette de gouvernements étrangers et des coupes dans les retraites et l’épargne, à mettre dans la balance avec les avantages de garder la Grèce, et d’autres, dans l’Euro.