L'Agence nationale des services à la personne annonce, mardi 28 septembre 2010 le lancement d'un programme de repérage des risques et de sécurisation du domicile des personnes âgées. Chaque année, 6000 personnes âgées décèdent des suites d'une chute à leur domicile.
Chaque année, plus de 9 000 personnes âgées décèdent suite à une chute. Plus de 70% de ces chutes ont lieu au domicile de la personne, soit près de 6 000 décès par an. Selon "La Croix", 21000 personnes âgées vont être aidées à sécuriser leur logement. Un programme lancé par l'ANSP va en effet permettre de faire un diagnostic sécurité des logement. L'ANSP va s'appuyer sur les salariés du secteur des services à la personne. En effet près d'un million de personnes apporte quotidiennement leur aide au public fragile. Ces intervenants seront chargés de repérer les risques d'accidents domestiques avec une grille d'évaluation d'une vingtaine de pages. Dans chaque pièce du logement, ils s'assureront qu'il y a assez de lumière, que les interrupteurs sont accessibles même dans l'obscurité, que les meubles ne risque pas de basculer...
Une visite d'une durée de 45 à 60 minutes, permettra de faire un bilan qui sera transmis à la personne et dans certains cas aux enfants. Ceci débouchera sur trois types de mesures :
- intervention directe de l'intervenant (changement d'une ampoule, déplacer le téléphonique...)
- intervention d'un autre professionnel des service à la personne spécialisé dans le petit bricolage (pour surélever le siège des toilettes, pour installer une barre de soutien dans la douche...)
- diagnostic plus poussé réalisé par un organisme habilité (pour adapter le logement, pour installer un monte-escalier...)
Ce programme, lancé en collaboration avec la Commission de sécurité des consommateurs, a été testé en grandeur nature pendant un an auprès de 21 000 personnes âgées. Le programme est financé par la Caisse nationale d'assurance-vieillesse, la Mutualité sociale agricole ou encore Malakoff-Médéric qui prennent en charge la réalisation du diagnostic (d'un coût d'environ 20€). Le diagnostic sera réalisé par un des 11 organismes de services à domicile partenaires de l'opération : Adessa à domicile, Familles rurales, Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles, ADMR... Le coût de la main d'oeuvre pour réaliser les travaux sera aussi financé à hauteur de 100 €, versé en CESU.
Selon Bruno Arbouet, directeur général de l'ANSP, il n'est pas prévu d'engager une remise aux normes généralisée des logements, que nul ne saurait financer, mais d'agir sur des petits détails qui le plus souvent sont à l'origine des accidents domestiques.