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Au-delà de cette barrière, l’herbe est celle de mon voisin. Est-elle plus verte que la mienne ? Je ne crois pas. Je n’ai jamais trop bien compris cette idée de croire que c’est mieux ailleurs ! On n’a jamais que le bien que l’on se donne ! Mais de plus, objectivement, son herbe n’est pas si verte que ça !
C’est un nouveau voisin. Il a acheté une maison – et un terrain – que j’ai bien connus pour des raisons familiales (en plus des relations de voisinage).
C’était une belle maison, du début des années 60. Avec le temps, elle avait un peu vieilli, au rythme de ses habitants. Mon voisin lui a donné un coup de neuf, en conformité avec son âge.
Il nous a invités dimanche dernier. Quel plaisir de (re-)découvrir cette maison ! Cette maison est à nouveau innovante, spacieuse, propre, ouverte, tournée vers l’avenir. Ce n’est nullement un regret tourné vers le passé. Au contraire, c’est un constat plein d’enthousiasme éclairé par le présent et le futur.
Il lui a fallu quelques euros, à notre voisin, pour faire de cette bâtisse un joli petit paradis. Il les avait et tant mieux pour lui. Je pourrais être un peu envieux, mais je ne le suis pas. Je suis bien chez moi, mais je suis bien content pour lui !
Finalement, le bonheur, c’est peut-être ça : être content de ce qu’on a (ou de ce qu’on est) et se réjouir de ce que l’autre a (ou de ce qu’il est) !