Je ne sais pas, c’est furtif, fugace, intercepte-moi, quelques mots sans l’idée, une image sans couleur, disposer du temps, accommode-moi. Je mélange, combinaison, je dérange jusqu‘à la déflagration, j’efface pour estomper, ravive-moi et finalement il n’en reste qu’un insignifiant petit morceau, il manque la substance, élabore-moi. C’est un bruit intime, un profond secret, dissimule-moi, c’est une confidence intérieure qui s’abandonne à l’incrédulité d’être seule, évade-moi dans la singularité d’une fin du monde où tout recommencer, sans intrigue, déchire-moi la mémoire, pour anéantir l’instinct à réinventer l‘équivalent, pour tout imaginer autrement. Que le monde soit trigone, le ciel à l’envers, qu’on puisse s’aimer sans se toucher, que le silence soit un langage, et les mots des mutismes énigmatiques. Je ne sais pas.
Photo extraite du film ? (à gagner un cadeau surprise)