Le gouvernement français va présenter mercredi son projet de budget pour 2011 qui commencera à réduire des déficits publics record.
Le déficit public, qui comprend celui de l’État, des comptes sociaux et des collectivités locales, serait réduit d’environ 7,8% du PIB fin 2010 à 6,0% fin 2011, pour atteindre quelque 120 milliards d’euros.
Une loi de programmation des finances publiques, également présentée mercredi en conseil des ministres, doit en même temps tracer la nouvelle trajectoire de réduction du déficit, qui serait ramené à 4,6% fin 2012, 3,0% fin 2013 et 2,0% fin 2014.
Cette trajectoire est conforme à l’engagement pris par la France devant ses partenaires européens en janvier, avec en plus l’objectif de 2,0% fin 2014.
Cette réduction d’environ 100 milliards d’euros du déficit entre 2010 et 2013 pour atteindre 3%, la limite fixée par le pacte de stabilité européen, représenterait l’effort budgétaire le plus important dans le pays depuis au moins un demi-siècle.
Pour ramener le déficit à 6%, le gouvernement devra économiser une quarantaine de milliards d’euros l’an prochain, une somme comparable aux crédits de l’enseignement scolaire.
Côté recettes il compte bénéficier d’un vif rebond lié à une croissance économique dynamique qu’il estime à 2,0%, une hypothèse supérieure à celles de la quasi-totalité des analystes.
Côté dépenses, il prévoit de geler une large part des dépenses publiques, dont l’ensemble de celles de l’Etat – hors intérêt de la dette et pensions des fonctionnaires – et agir sur les niches fiscales à hauteur de 10 milliards d’euros.
Le budget serait construit sur une hypothèse d’inflation de 1,5% en 2011, un euro à 1,30 dollar et un baril de pétrole Brent à 80 dollars.
L’évolution de la dette publique n’a pas été dévoilée mais elle ne devrait que légèrement varier par rapport à la révision du 30 juin qui était de 86,5% du PIB fin 2011, 87,5% fin 2012, 87,0% fin 2013.