Alors que les inquiétudes s’accumulent sur ces deux pays confrontés à des problèmes de solvabilité, les taux des obligations irlandaises et portugaises sur dix ans ont atteint mardi leur plus haut niveau depuis le lancement de l’euro.
Le gouvernement irlandais doit annoncer cette semaine le coût du plan de sauvetage d’une des principales banques du pays, Anglo Irish, tandis que le Portugal, sous la menace d’une crise politique, peine à faire adopter son budget 2011. En conséquence, les marchés financiers se méfient, provoquant une hausse des taux des obligations.
Du coup, les écarts de taux d’intérêt avec le Bund allemand, l’obligation qui sert de référence dans la zone euro se sont tendus, témoignant de la méfiance des investisseurs.
Pour pouvoir emprunter, Irlande comme Portugal doivent désormais offrir des taux d’intérêt aux investisseurs supérieurs de plus de 400 points de base à ceux proposés par l’Allemagne.
Pour autant, ni l’Irlande ni le Portugal n’ont à lever de sommes importantes sur le marché d’ici l’année prochaine. Ils ne sont donc pas dans la situation de la Grèce au printemps dernier et peuvent se permettre de résister plus longtemps à cette pression à la hausse sur les taux.