Et le meilleur des cuisiniers (en hauteur) d'un dîner presque parfait est...

Publié le 28 septembre 2010 par Poclatelephage
J'avais consacré un post à ce sujet, mais je vais tenter de vous épargner l'indigestion de « dîner presque parfait », je saute donc le quart et la demi finale que je n'ai visionnés que dimanche pour attaquer directement à la « Grande finale », qui voyait s'affronter Reynald et Coralie, après l'élimination surprise de Wilfrid, à l'issue de la demi-finale .
[Source photo : ozap.com]
Pour les précédentes épreuves, la production avait mis les petits plats dans les grands en installant d'abord les candidats dans un grand parc d'attractions de la région parisienne qui rend hommage à une souris à grandes oreilles puis au château de Versailles. Dans des conditions précaires, ils avaient du prouver leurs talents culinaires, mais ces épreuves n'étaient que de la gnognotte à côté de celles qui les attendaient pour l'immense finale.
Coralie et Reynald ont d'abord pris place dans les cuisines d'un Thalys les menant à 300 à l'heure (au moins) à Bruxelles. Ils ont du concocter un plateau repas pour les chefs dans une minuscule cuisine sans électricité ou presque...
Mais ce n'était rien avant le bouquet (de crevettes) final. Stéphane Rotenberg, quasiment en mode « Pekin Express », leur a alors indiqué qu'ils allaient prendre place dans une nacelle installée à des centaines (des dizaines ?) de mètres au dessus du sol. Mais avant il leur a remis une enveloppe rouge contenant 1 euro, enfin plutôt 200 euros, et un plan pour qu'ils fassent leurs courses en dix minutes (deux heures) pour un repas d'exception. Cette étape, servant encore à allonger la sauce, était aisément dispensable, surtout que je n'ai pas saisi pourquoi des cuisiniers désirant réaliser le repas de leur vie allaient faire leur course dans une grande surface... Avant de monter sur la plateforme, les candidats avaient un temps imparti pour réaliser le plus gros de leur repas et copier l'entrée complexe d'un chef belge afin de récolter une note de plus.
A l'issue des épreuves du Thalys et de l'entrée, Reynald menait de cinq points face à Coralie, bien décidée à prendre sa revanche en hauteur.
Une fois les chefs harnachés et les mets rapatriés sur la plateforme, les candidats ont, tour à tour, achevé de préparer « sous le vent », sous la pluie et globalement dans des conditions débiles et inconfortables leur repas pour les chefs. Reynald a oublié son sabayon en bas et cramé ses ris de veau, tandis que Coralie a paru un rien plus à son aise avec son superbe coulant au chocolat avec un rocher au lait à l'intérieur. Les chefs, de leur côté, ont manqué de rendre leur quatre heures et jugé, certainement frigorifiés et un peu secoués, les prestations des deux finalistes. (De là à douter de leur lucidité...) Pour ne pas dépayer le fan de la quotidienne, les chefs promus parrains des finalistes ont rivalisé de mauvaise foi et même saqué le concurrent de leur poulain.

Finalement, c'est Reynald qui a emporté avec une moyenne globale de 7/10 pour la finale ce dîner absolument parfait étant donné les conditions de réalisation.
Je m'interrogeais déjà en visionnant les premières confrontations entre les finalistes sur l'intérêt d'obliger les chefs à cuisiner dans des conditions « extrêmes » chez Mickey ou en plein cagnard à Versailles. Mais là, autant j'ai trouvé l'épreuve du Thalys rigolote, autant le délire de la préparation en hauteur m'a paru à la limite du ridicule...
A court d'idées, la production aurait pu également les faire cuisiner à l'envers, dans des montagnes russes, sous l'eau, sur une île déserte avec pour seules ressources, la mer et la forêt... Des épreuves imposées à l'image de celles proposées dans « Top Chef » : revisiter un plat de l'enfance par exemple ou travailler avec des paniers imposés assez compliqués comme lors de la demi-finale à Versailles m'auraient plus intéressée...
Au final, nous savons désormais que Reynald est le candidat qui cuisine le mieux en hauteur. Intéressant...
J'ignore s'il a battu ou pas Grégory (et Reynald a gagné finalement) car j'ai trouvé pour le coup que la cuisine en direct était passablement chiante et que personne ne semblait savoir où se foutre devant la caméra. En plus, le gadget qui consistait à juger par écran interposé de la qualité d'un plat m'a paru encore un peu trop tiré par les cheveux.
Désormais j'ai hâte que « Top Chef » arrive. J'ignore cependant si Reynald sera convié à y participer.