1494. Milan, Venise, Florence, trois glorieuses cités de la Renaissance aux murs tachés de sang. De monstrueuses créatures abandonnent dans les rues des cadavres écorchés. La rumeur enfle. Et la peur grandit.
J’agis la nuit. Je me suis exercé si souvent que je pourrais voler la face de mes victimes les yeux fermés. Sept gestes tout au plus, sept interventions de mon scalpel suffisent pour retirer la figure encore tiède d’un homme. Je le laisse là, gisant et grimaçant, pareil à une créature que le diable aurait déjà commencé à dévorer.
Ainsi le découvrent les passants, la police, ses parents…
On m’a surnommé « le voleur de visage ».
Éditions FAYARD