Je n’ai pas envie de m’attarder sur ce livre acheté, pour son titre uniquement, un jour de fringale dépensière au C*lt*ra voisin. La quatrième de couverture est très sobre pour une fois et ne dévoile aucunement le sujet du récit : elle n’a fait que m’égarer dans le roman que je commençais de toutes pièces à me créer rien qu’à partir du titre : " Les vies imaginaires ne sont pas les moins raisonnables "
C’était avant que Clara et George n’en parlent dans leurs beaux billets.
En résumé, il s’agit de la vie du narrateur pendant un an alors qu’il imagine celle qu’aurait pu mener son fils, le petit Eugène, né grand prématuré et qui vient de mourir à l’hôpital, d’une maladie nosocomiale, six jours après sa naissance. Sa femme ne parle plus et lui s’entraîne pour le marathon de New York. Il commence par interroger l' infirmière qui s'est occupée de son enfant puis il ira voir ceux qui auraient dû devenir ses compagnons de crèche et l’année s’écoule, chaotique et douloureuse, jusqu’au premier anniversaire quand la mère écrit une longue lettre à son fils..
C’est sûrement un très beau livre mais qui m’a rendue si triste que je ne sais pas, je n’ai pas très envie d’en parler. C’était une lecture trop douloureuse! J'aurais peut-être mieux fait de m'arrêter avant la fin comme le narrateur dans ce passage de la page 47:
"J'ai dressé la liste des ouvrages à lire sur le deuil, et plus spécifiquement le deuil d'un enfant. Le libraire de la rue Sainte-Boubou m'a conseillé Joan Didion, L'Année de la pensée magique, j'adore ce titre, et aussi Philippe de Camille Laurens et Tom est mort, de Marie Darrieusecq. J'ai tout acheté, pas tout lu encore. Déprimant. Tom est mort: le récit dix ans après de la mort d'un enfant de quatre ans. Je me suis arrêté à la moitié environ, à la description de l'habit choisi par la narratrice pour enterrer son fils. Trop éprouvant. Eugène était-il habillé dans son cercueil? Je n'en sais même rien."
En parlent aussi: Valérie, aujourd'hui même et pourtant on n'avait pas prévu de lecture commune!
Calypso, Restling, Stephie, Keisha, + Clara et George citées plus haut.
Les vies extraordinaires d’Eugène de Isabelle Monnin , Rentrée littéraire 2010, Premier roman
(JC Lattès,2010232 p)