La mousson commence à se faire plus discrète, malgré tout le village commence à se faire lécher les abord par la rivière,les matins se couvrent d’épais brouillard et il ne se passe pas grand chose de nouveau à Pangkhan,les conversations étant sur les inondations des rizières et de se poser la question “mais jusqu’où les rivières vont-elles déborder?”
Alors avant le déluge (ou non) je vous fais part de 5 bonnes raisons de se rendre en I-SAN,visiter cette belle région de Thaïlande,je décrirais ces raisons par la négation,ce qui empêchera à certains touristes de venir polluer la région(pas sympa le farang-isan,non?eh on aime notre tranquillité,sauvage va!!)
Ne pas lire le guide”le petit futé”si l'on veut se rendre en I-SAN.
Les premières,en fait la première fois que je vins en Thaïlande,l'on m'avait offert le guide de voyage sur la Thaïlande du « petit futé ».Après les éternelles pages sur les lieux incontournables de ce beau pays,je trouvais l'I-SAN quasiment absent des pages de ce guide,par contre Khorat(nakhon Ratchasima)avait l'honneur de quelques pages,c'est tout de même l’entrée des provinces du nord-est et stupeur je lisais « Ici les gens vous regardent de travers,ne vous sourient pas,même une certaine animosité se dégage des rapports que l'on a avec eux,apparemment ils ne vous aiment pas et aimeraient que vous retourniez d’où vous venez »j’étais scandalisé,je venais de découvrir l'I_SAN et les gens étaient authentiques,souriants,se poilant la plupart du temps,tout cela par excès de timidité,la plupart du temps détournant leur regard par une certaine gène,et puis ils suffisait de leur sourire et ils vous rendaient dix fois ce que vous leur aviez donné Depuis j'ai mis loin ce guide et ne l'ai plus jamais ouvert ,me demandant bien quel style d'individu pouvait bien se permettre d’écrire de telles conneries, ils ont peut-être changé de point de vue(et de rédacteur aussi) et réécrit dans leurs nouvelles éditions des choses correctes car je peux vous assurer que les I_SAN ne sont vraiment pas avares de sourires,voici d'ailleurs quelques sourires glanés par ci par là
Ne pas aller en I-SAN si la pluie vous sort par les trous de nez.
Ah la mousson,saison unique,certes humide et chaude
mais les paysages sont du plus bel effet,rizières à perte de vue
les paysans courbés un peu partout et relevant sans cesse la tête pour vous interpeler,savoir où vous allez,ce que vous faites et lorsque la pluie déferle on n' est pas des sauvages,on peut se mettre à l'abri
et puis aussi lorsque l'orage gronde vous êtes dans le nuage
entourés d’électricité,magique!!!Venir ici durant la mousson vous marquera à jamais!
Ne pas oublier de dire SE(prononcer séé) si l'on veut arriver à Sélaphum. Pour se rendre en bus à Sélaphum et partout en I-SAN d'ailleurs,il faut se rendre à la gare de Mor Chit
énorme gare routière qui desserre aussi le nord. Les premières fois où j'y mis les pieds,je fus dérouté, tout etait écrit en Thaï, alors vous vous appliquez à bien prononcer SE-LA-PHOUM(séé la phoum) et gentiment on vous envoie à un guichet pour acheter votre ticket où là encore tout est inscrit en thaï,vous descendez sur le quai numéro untel et vous embarquez,le bus ressemble au bus que vous aviez pris la dernière fois
la confiance est là,vous connaissez maintenant,eh eh! vous partez et au petit matin on vous réveille pour vous dire que vous êtes bien arrivés,les vitres sont totalement embuées tellement la clim' était glacée,dans le gaz ,vous descendez récupérer votre sac,et....l'endroit n'est pas du tout le même que la dernière fois. Il y a des collines autour,la ville est grande,assaillit par les sam-lor(tuk-tuk)demandant où vous voulez allez,vous réussissez au milieu du brouhaha à leur demander »mais on est où ici? »et en chœur ils vous répondent « Chaiyaphum »eh ouais cela m'est arrivé la deuxième ou troisième fois que j'ai voulu retourner à SELAPHUM(vous me direz la première fois que je suis venu dans la province de Roi-ET vu que la plupart des thaïs prononce les R tel un L je pensais que j'allais a LOEI voyez l'embrouille)Donc Cheyapum est ma foi fort jolie,mais je voulais Sé,pas Chaiyapum,donc pour se rendre de cette bourgade jusqu'à SE
traverser une partie de l'I-SAN en transversale relève de l'exploit mais j'y suis tout de même arrivé car douze ans après je suis toujours à Séé la phoum!A Séé c'est comme ça qu'il faut le dire!
Ne pas croire qu'en allant en I-SAN vous apprendrez à parler le thaï.
Après avoir décider de me rendre puis de m'installer en I-SAN,je me mis sérieusement à apprendre le thaï et je décidais d’acquérir la méthode Assimil
rapidement je progressais et fier de baragouiner le thaï je me rendais au village et voulais mettre en application mes courtes connaissances,mais je me rendais compte très très vite que le peu que je connaissais ne me servirais à rien(du moins au village)car ici on parle lao comme dans tout l'I-SAN d'ailleurs(un exemple de la différence de ces deux langues: »Il n y a pas de problème » se dit « maï penne raï khap » en thaï et « boo pegniang dok » en lao,ce n'est certainement pas la même chose non?).certes les plus jeunes parlent le thaï,enfin ceux qui ont réussis à aller a l’école,les autres...même si cette langue est similaire,elle est bien différente dans son vocabulaire,les accentuations plus gutturale,enfin le lao est une langue à part entière et non un dialecte,c'est la langue maternelle de plus de la moitié des thaïlandais..
Ne pas aller à Roi-Et,la nuit,en pensant que c'est sans danger
La vie paisible des villages,la douceur des jours qui passent,c'est idyllique mais en I-SAN,il peut arriver de croiser de drôles de personnes. A la sortie d'une boite de nuit de Roi-Et,le « Only One »(qui n'existe plus au jour d'aujourd'hui),sur la route de Kalasin,je prenais une bouteille de bière(vide tout de même)sur la tête,pour rien ,comme ça,mais à l’époque(c’était en 2000)le YABBA(littéralement,le « médicament qui rend fou »)en fait de la méthamphétamine faisait rage en Thaïlande..les jeunes(et les moins jeunes d'ailleurs)en abusaient,tous les jours aux infos on voyait des personnes sous emprises de cette drogue se suicider en direct après avoir trucider leurs proches,des dealers, il y en avait à chaque sortie de collège,un vrai fléau et je pèse mes mots ,et donc à cette sortie de boite je finissais la tête en sang(ça saigne beaucoup c'est vrai)le gamin qui m'avait exploser la bouteille sur la caboche fut projeter de sa moto par des témoins et rapidement emmener par la police,moi j'allais à l'hosto et après quelques points de sutures(27 tout de même)sans anesthésiant(bon j’étais bien imbibé,donc insensible)je revenais à la station de police,mes potes voulaient que je porte plainte,mais à l’arrivée devant les flics,le gamin avait été passe à tabac et il était dans un état pire que le mien,il rampait devant moi en faisant le waï(les deux mains jointes devant son visage vu qu'il était à plat ventre) pour implorer mon pardon. Je laissais tomber,les flics me donnait son adresse en cas où,et le lendemain ma chère et tendre Oy voulait une vengeance,des indemnités..etc,je refusais, pour ne pas créer une vendetta des familles,trois ans plus tard cet adolescent venait me voir à Sélaphum avec des petits cadeaux(un tee-shirt,des fruits pour la famille)s'excusant encore,et me remerciant du fait de ne pas avoir porter plainte à ce moment là,il me dît qu'il avait compris depuis,que sa vie n'avait pas été gâchée, juste améliorée par ma compréhension....Le pardon a toujours du bon non?et je suis heureux qu'il ait compris sans l'affubler de répression,ni de prison..et moi alors....rien a signaler! mon cerveau n'a pas été plus endommagé qu'il ne l’était déjà!
Mon pote italien,lui,fut dépouiller sur le bord de la route par une fille à “pomme d’Adam”,en effet à la sortie de Roi-Et très tôt le matin après une nuit très arrosée il lui avait demandé de le ramener chez lui,à 30 kilomètres tout de même,en plus elle ou il passait là par hasard en moto,de plus très rapidement mon pote lui demanda une “gâterie” vite fait,en bas de la route au milieu des cocotiers(oh la la c'est pas bien ça),et là cette personne,magicienne dans l’âme, lui tira très fort sur son pantalon qui était déjà ratatiné sur ses chevilles, mon pote déséquilibré(en plus bien bourré) tomba sur le cul(au propre comme au figuré d'ailleurs)et vit partir très vite sur la moto son taxi man occasionnel avec le pantalon et tout ce qu'il y avait dans les poches,eh pas folle la guêpe(folle?)...Alors cul nu à 4 h00 du matin sans le sous ni de téléphone(exit le pantalon,la moto,la "chauffeuse")il marcha tant bien que mal vers Sélaphum et par chance sa chemise relativement longue lui permit de ne pas être trop ridicule et de ne pas attraper un rhume des f.... il réussît à arrêter un pick-up passant par là,le chauffeur,un flic(pas de chance vous me direz mais ici c'est pas 'rave) qui rentrait chez lui,rigola de tout son cœur(dixit mon pote)après le récit de cette anecdote. Malgré tout il s’arrêta au poste de police suivant où un collègue flic passa à mon pote un short pour qu'il puisse rentrer chez lui..désormais on en rigole encore comme quoi il est préférable de savoir avec qui l'on fait des galipettes dans les rizières et puis le grand Bouddha de Roi-Et veille sur nous désormais.
Voici donc l'opus numéro 3 des bonnes et moins bonnes choses à faire en Thaïlande,comme vous l'aurez constaté totalement dénié de bonne foi J'en ai encore quelques autres sous le bras,alors à la prochaine pour de nouvelles aventures improbables au pays du sourire.
PAILLE KHEUNDHEU !!!I-SAN oblige.the MOLAM