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A 36 jours des élections du mid term, le Parti Républicain surfe sur une vague paradoxale : des idées austères dans un paquet sexy ... à l'exemple même de la communication de Sarah Palin.
La dernière révolte populiste Américaine datait du début des années 80 avec la victoire de Ronald Reagan.
A cette époque, une révolution intellectuelle se produit et installe de nouveaux schémas inconcevables quelques années plus tôt.
C'est la victoire des "bons citoyens contre la méchante élite".
Une élite intellectuelle à cette époque qui se serait excessivement éloignée des concepts fondateurs de la démocratie Américaine.
En quelques années, un instinct de liberté est favorisé basé sur une nouvelle alliance : l'initiative économique et la démocratie politique.
Le socialisme renvoie alors à une nostalgie d'un passé autoritaire et inefficace.
Le capitalisme devient la démocratie, la prospérité, la modernité.
Ce populisme déclare retourner aux principes fondateurs de la démocratie Américaine :
- l'Etat doit être limité,
- l'économie doit être libre,
- le système moral doit être solide et indépendant (Eglises, Universités, médias …).
Cette approche a donné naissance à une révolution conservatrice qui a changé la donne pendant de nombreuses années.
Le "new look conservateur" avait emporté sur son chemin le radical chic de la cote Est. La gauche Américaine était en état de faillite.
Tous ses principes étaient l'objet de critiques vives :
- l'Etat interventionniste devenait le symbole de la dépense inefficace,
- la régulation était perçue comme un frein à l'emploi,
- la libération des moeurs était ressentie comme une ouverture à la débauche individuelle et au naufrage collectif,
…
La gauche Américaine était épuisée.
Etre de "gauche" ou radical, c'était être déconsidéré, démodé.
Les élites bureaucratiques sont accusées de tous les maux.
Carter incarne cet échec de façon caricaturale. Même Kennedy à cette époque est relégué au rang des "snobs de la cote Est" qu'il ne faut surtout pas écouter.
La personnalité de Reagan assume dans ce contexte un amalgame étonnant entre le populaire, le conservatisme et le religieux.
C'est la coalition gagnante.
C'est la coalition conceptuelle qui reprend le pouvoir en novembre mais avec une méthode nouvelle sous le leadership de Sarah Palin.
L'exaltation des valeurs traditionnelles et des droits de l'individu soude une nation éclatée qui écarte les idéologies dites progressistes parce que l'idéal de liberté gagne sur le réflexe d'égalité.
La nouvelle révolte populiste réside d'abord dans la reconnaissance de la "génération du moi" qui veut une vie quotidienne meilleure.
C'est la soif de la liberté. C'est aussi une méthode qui s'adapte aux nouvelles priorités dont celle du corps. C'est la "hot révolution". Elisabeth Hasselbeck fait la promo au mois d'août d'un appareil à sculpter les abdos (voir vidéo ci-dessous)... alors qu'elle est par ailleurs une journaliste vedette d'une émission où elle développe ses idées républicaines.
La mode des "nouvelles républicaines" est d'abord assise sur un charme qui assure les audiences populaires et donne à des idées radicales un côté hot qui les booste.
C'est un populisme new look qui a le vent en poupe.