Après le double mandat calamiteux à moult égards de George W. BUSH, le monde rêvait d’une autre Amérique.
Certains américains ont cru qu’avec l’élection de Barak H. OBAMA étaient convaincus, très profondément, que l’heure était venue de voir (re)naitre l’Amérique qu’ils veulent ou du moins ils espèrent.
Paul KRUGMAN, prix Nobel de la paix 2008, dans son essai L’AMERIQUE QUE NOUS VOULONS, publié en français chez FLAMARION (collection Champs actuel) en 2008 une année après sa parution, émis le vœu de voir le nouveau président démocrate procéder à un « nouveau new deal » pour ramener les Etats-Unis à la place qui devrait leur revenir.
Après un long réquisitoire contre toutes les dérives libérales qui ont mené à la crise qui a secoué les USA, Paul Krugman prévoyait, presque naïvement, que le président Obama avait la possibilité de mener son pays à bon port en procédant à la réforme du système de santé et en stimulant l’économie par une forte intervention budgétaire de l’état, ce qui aurait pour but final la régénération d’une classe moyenne.
Ce « libéral » au sens américain du terme, en fait il est la voix de la gauche intellectuelle, semble s’être un peu emballé dans son soutien inconditionnel au président Obama.
La réforme de la santé, pierre angulaire du projet démocrate, a été réduite comme peau de chagrin et n’a pu recueillir l’adhésion ni de la classe politique ni des américains eux-mêmes.
La stimulation budgétaire n’a pas porter les fruits promis face à l’ampleur de la crise financière qui a balayé le monde des banques et des assurances, en entrainant vers les abysses une partie de l’économie réelle, comme le secteur de l’automobile.
Ainsi à mi-mandat, le président-miracle se trouve-t-il dans une situation bien difficile !
Après les difficultés internes, qui se concrétisent par la récente série de démissions dans sa propre équipe, Obama n’arrive même pas à imposer ni même à proposer un début de solution au problème palestinien.
Qu’adviendra-t-il en novembre prochain ? Le fameux « new new deal » ne sera-t-il plus qu’un souvenir sans trace ?
Cette Amérique que certains veulent existe-t-elle vraiment ?