Alors que le nombre de collégiens et de lycéens augmentera de près de 62.000 dans les collèges et lycées, on apprend que le ministère envisage de supprimer 5000 postes d’enseignants supplémentaires dans le secondaire, auxquels s’ajouteront 8.000 emplois dans l’enseignement primaire. Comme les années précédentes, l’enseignement privé sera proportionnellement moins touché par les restrictions.
La situation est pourtant d’ores et déjà intenable. Les acteurs de l’éducation - enseignants, parents, élèves, chefs d’établissements - en mesurent chaque jour les effets. L’Inspection générale de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche (IGAENR), dont l’expertise est difficilement contestable, dénonce elle aussi « les restrictions qui ne préparent pas l’avenir », des « tensions », des taux d’encadrement qui se dégradent, des budgets de fonctionnement en baisse (concrètement, pour les élèves – entre autres – moins de matériel pédagogique et pour les enseignants, moins de formation), des moyens de remplacement réduits à la portion congrue, en totale incohérence avec les discours ministériels sur le sujet…
Cela ne peut plus continuer. C’est l’avenir de nos enfants que le gouvernement brade avec tant de morgue.
Le Parti socialiste demande l’arrêt immédiat des suppressions de postes et un engagement budgétaire à la hauteur des enjeux : la lutte contre l’échec, la formation des enseignants à leurs missions délicates, la garantie de conditions et des chances de réussite égales sur tout le territoire, en particulier dans les zones prioritaires, exigent des investissements massifs et ciblés.
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