Un ami me signale un article sur Le Magit, révélateur des moeurs des multinationales qui, comme on le sait dès qu’il s’agit de multinationales de l’informatique, si elles possèdent une ou plusieurs filiales en France et dans les autres pays européens où elles vendent leurs produits, en ont aussi, toutes, une en Irlande.
La filiale française éventuellement recherche, fabrique, mais toujours démarche les clients, vend, assure le SAV, et la filiale irlandaise facture, encaisse et redistribue à la filiale française de 1 à 10% des produits générés. Pourquoi ? Parce qu’en Irlande les impôts sur les bénéfices des sociétés sont quasiment inexistants, ce qui, par ailleurs, explique en partie la situation très critique des finances publiques irlandaises qui, à l’exemple des grecs, vont être obligées de faire payer à leurs contribuables et à leurs travailleurs, les cadeaux faits à ces entreprises ou la fraude tolérée sur les très gros revenus.
Oracle France, ainsi, s’est trouvé en déficit à partir de 2005, et a même procédé à des licenciements économiques, ne payant plus d’impôts sur les bénéfices. Epinglée par le fisc français, bon côté supplémentaire de la chose, pour les salariés cette fois, la société a dû verser un reliquat de participation aux bénéfices à ses salariés, pour un montant moyen de 6 200 €/salarié.
D’après le journal, Google (qui facture depuis Dublin 800 millions d’€ annuels au marché français) se livreraient aux mêmes acrobaties, ayant néanmoins l’intelligence de ne pas mettre leurs filiales françaises dans le rouge. Microsoft ne déclarerait que 400 millions d’€ de chiffre d’affaire en France, pour une activité réelle dépassant les 1, 8 milliards en 2010…
Entre ces combines et celles transitant par les opaques paradis fiscaux exotiques, ne pensez-vous pas qu’il y aurait de quoi assurer une retraite correcte à beaucoup de salariés français? Et rééquilibrer un peu les comptes de la sécurité sociale ?
- “Affaire Woerth : le parquet de la Cour de cassation demande un juge d’instruction”. Le Monde. Enfin direz-vous… Mais le procureur Courroye, nommé pour nettoyer les sales affaires sarkoziennes, refuse …
- “La règle du jeu : pile, je gagne, face, tu perds !”. Le Monde.
- “Dassault, Pfimlin : la campagne 2012 se met en place…”. Marianne.
- Les menteurs n’ont peur de rien. Libération.
- Sur son blog, P. Mottard confirme les informations que je livrais la semaine dernière sur les conciliabules qui étaient en cours, en les habillant d’“une dynamique gagnante pour la gauche niçoise”.