Vous lirez ci-dessous un point de vue sur une partie du très riche ouvrage d’Elie Cohen que j’avais annoncé précédemment. C’est un étudiant en Master 2 de finance qui l’a rédigé. Laurent Hour, que je remercie pour sa contribution et son soutien, pose bien le problème du dilemme entre risque systémique et aléa moral. Il revient clairement et simplement sur le débat autour de la séparation entre activités de banque de détail et de banque d’affaire.
Les nombreuses interventions de l’Etat conjuguées aux injections de liquidité en derniers ressort ont-t-elles été considérées comme un gage de sécurité par les banques qui ont ainsi pris des risques considérables ?
Un des aspects sur lequel l’accent peut-être mis est la règlementation. En effet, la crise économique de 2007-2010 (…) a mis en relief le débat concernant la règlementation bancaire notamment sur les interconnexions entre les différentes activités. Un retour au Glass-Steagle Act a notamment été envisagé notamment par Paul Vocker (ancien gouverneur de la réserve fédérale et actuellement conseiller du président des Etats-Unis) qui défend l’idée d’une séparation entre les activités bancaires dans la mesure où celles-ci sont considérées comme responsable des origines de la crise. Il s’agirait ainsi de séparer les activités des banques d’investissement qui effectuent les placements financiers et les banques de détail dont le rôle est de collecter les dépôts. Jusqu’ici, le Gramm-Leach-Biley Act a marqué une rupture avec le Glass-Steagall Act étant donné qu’il existe une corrélation entre les activités bancaires.
J’ajouterai que beaucoup reste à faire de ce point de vue.
A voir : « Penser la crise : Défaillances de la théorie, du marché, de la régulation » de Elie Cohen