1 - Se rendre compte que des collègues, des amis, des connaissances de la « vraie vie » consultent votre blog.
Si quelqu’un veut profondément me mettre mal à l’aise dans la vraie vie, qu’il m’appelle donc Falconhill… Ou qu’il me tape sur le dos en me disant « tu sais, j’ai lu hein… », même si c’est pour me faire des compliments, ou m’apporter une saine contradiction.
C’est vrai, c’est d’autant plus idiot car j’assume volontiers ce que j’écris (même des fois je suis fier de mes billets, ça arrive), je n’ai pas envie que d’être reconnu par mes proches, mes amis, ma famille, par mon activité de blogueur.
Un blog, c’est personnel. C’est un espace où l’on peut aussi étaler des états d’âmes que l’on aimerait pas partager avec ses proches, fussent ils ses amis. Le blog, c’est aussi comme un divan de psy… Et la vie politique ou professionnelle n’accepte que peu les états d’âme : il faut être sur de soit, et fort comme un taureau !
Je sais que ma remarque est idiote, mais c’est gênant… Pas déplaisant non, mais gênant.
1’ - Ne pas être lu par certaines personnes…
Oui, je suis chiant, et plein de contradictions avec ça… Des fois, j’aimerais que certaines connaissances, ou anciennes connaissances, me lisent.
J’avais débuté ce blog avec une idée en tête bien précise. L’eau a largement coulé sous ce pont de ma vie, et les fantômes du Creusot ou le Lac Léman ont bien perdu de l’éclat depuis dans mon cœur. Mais tout de même, des fois je me surprends à écrire avec un espoir fou que mes mots iront quelque part. Des fois, enfin je cherche quand elle était, cette dernière fois…
Je disais tout à l’heure être gêné d’être lu par certaine personne. Par d’autre par contre, à Marseille, Paris ou ailleurs, c’est plutôt plaisant…
2 - Devoir modérer alors que l'on est dans une activité professionnelle ou personnelle.
Je recopie la définition de Disparitus, je la trouve très claire. Mais oui, nous avons une vraie vie. Et quand ça commence à s’insulter sur son blog, ou quand des cons ou des spammeurs viennent se lâcher, c’est pénible…
J’ai des souvenirs de débats qui ont dérapé, sur Hadopi par exemple, ou à l’époque du truc d’Occident. J’étais en weekend dans le Forez, sans net. Quand je suis rentré, c’était Verdun… Enfin un conseil municipal où j’ai passé mon temps à supprimer des commentaires d’un connard qui m’avait spammé joyeusement, avec des pseudos ésotériques et pas bien malins…
3 - Se faire troller par un provocateur brillant
C’est le pendant du truc précédent. Le débat c’est plutôt sympa. Le trolleur qui n’est que trolleur, en plus insultant et désagréable, j’aime moins.
Je crois que c’est que je supporte le moins en fait… Un gars qui va vous insulter sur un blog, et va venir vous emmerder en plus sur le votre. Vu que des emmerdeurs dans la vraie vie, j’ai l’impression d’en avoir suffisamment, cela ne m’amuse pas trop… Donc je les vire : je suis chez moi, je n'ai pas envie de me faire emmerder par des gens que je n'aime pas (et qui ne m'aiment pas non plus...) !
Enfin, pour ma part, j’ai de la chance, j’en ai peu…
4 - Le sentiment de solitude…
Je pique cette idée chez Nicolas. Mais oui, on l’a des fois. Je l’ai souvent.
Par exemple quand j’ai pris du temps à écrire un billet, et que je fois qu’il fait plouf. Pas de commentaires, pas de débats, et quand je regarde le compteur de visites à la fin du mois, je vois qu’il est passé inaperçu. Oui, ça ennuie un peu…
De même quand j’expose un point qui me tient à cœur. Et quand on voit qu’il est compris totalement de travers, parfois par des gens qui lisent en diagonale. On ne sent un peu seul, de voir qu’on a peu glorieusement loupé la cible… Ca arrive plus souvent qu’on ne le croit…
5 - Absence d’idée, de motivation, d’ordre, de tout… Et je me dis « il faut que j’écrive… »
C’est, je crois, le point le plus emmerdant. « Il faut que je ponde un billet, mais… ». Mais je n’ai pas d’idée, sur rien. Pas de colère, pas de truc qui m’ont fait rire, qui m’ont énervé, qui m’ont peiné. Pire : je ne ressens rien. Sur rien, pas de tristesse, pas de mélancolie, rien. Dur, lisse et froid comme de la glace... Et je me « il faut que je ponde un billet »…
Ou alors j’ai plein d’idée. Un sujet qui m’évoque pleins de remarques. Sur le sujet précis, ou sur d’autre. Ou alors, dans le même ordre, le billet où j’ai envie de taper sur tout le monde. Sans idée directrice. Ca donne des billets fourre tout, c’est n’importe quoi. Fatalement, c’est mal compris, et c’est normal car même soit on ne se comprend pas.
Mais voilà. On était dans la logique du blogueur bête et bestial. Il faut que j’écrive. Alors j’écris n’importe quoi. Des trucs mauvais. C’est fréquent. Parfois, ça ne se voit pas, les commentaires sont là, on est cité et retwitté. On n’en a honte, mais qu’importe le « job est fait ».
Et quand on en est là, vite aller faire autre chose… Parce qu’on perd ce que l’essence même du blog. Le plaisir, la spontanéité, le plaisir d’écrire. Si ça doit devenir une corvée…
Allez, je passe le bébé. Je regarde mes 5 derniers commentateurs qui n’ont pas été invité par Nico ou Disparitus a faire le jeu. J'ai Nelson, Tambour Major, Melclalex, Vallelyonnais et Dadavidov.
A vous !