"Quand les USA sont en danger et que vraiment, mais vraiment, on a essayé tout le reste....on appelle MacGruber."
Il y a des films qui restent un mystère quant à leur raison d’exister. Un malentendu, quelques verres de trop, et, tiens ! On a signé pour un long métrage, trop cool !!
Après une mission douloureuse qui l’a vu perdre la femme qu’il aimait, l’agent MacGruber s’éloigne du monde, jusqu’à ce que l’Amérique ne lui demande de rempiler pour déjouer l’attaque nucléaire que fomente son ancien ennemi juré : Dieter Von Cunth (Val Kilmer, oui, on parle du même). Aidé de l’agent Dixon Piper (Ryan « qu’est-ce que je fous là, ah, mais oui, je me souviens c’est pour manger » Phillippe) et d’une ancienne de son équipe, secrètement amoureuse de lui, Vicki St Elmo (Kirsten Wiig), ils vont tenter par tous les moyens les moins orthodoxes de mettre un terme aux agissements de « Von Couille », comme l’appelle MacGruber.
Mais d’où vient cette connerie ? Et bien, à la base, ce MacGruber a été crée pour la télévision, et plus spécifiquement pour le « Saturday Night Live » par Will Forte, et y apparaissait sous forme de sketchs. C’est ce même Forte qui est logiquement aux manettes du scénario pour ce passage au cinéma.
Pour ce que l’on voit dans le film, hormis le côté très eighties du personnage, et son aversion (pour la majeur partie du film en tout cas) des armes, préférant fabriquer les siennes avec ce qui l’entoure, en fait, rien ne nous rappellera MacGyver à proprement parler.
Par contre comme tous les ovnis filmiques, celui-ci possède ses morceaux de bravoures, de bonnes scènes déjantées mais qui valent le coup, entre autre une scène d’amour, les passages où le héros est prêt à tout pour qu’on l’aide, quelques bons détails sur les années 80 (l’autoradio à tiroir, de la musique d’époque)…Mais pour la plupart du temps dans le film, c’est le grand n’importe quoi, alors ça peut faire la blague pendant un moment, parce qu’on se demande vraiment jusqu’où ça va aller, mais il arrive ensuite ce qui plombe souvent les films qui viennent de sketch : le scénario qui rame, les longueurs qui s’installent et puis on atteint la fin en étant content que ça se termine.
A l’arrivée, un film qui a le courage de s’assumer totalement, tout juste sympa, malgré, je l’avoue, deux ou trois bonnes esclaffades qui m’ont moi-même surpris, mais dans l’ensemble, c’est mal équilibré, et on a vraiment de la peine pour Val Kilmer, mais surtout pour Ryan Phillippe, obligé de se mettre un céleri dans le cul pour exister (et ce n’est pas une métaphore).
Pour les fans de catch, vous aurez la possibilité de voir
Chris Jericho, Mark Henry, The Great Khali, MVP, ou encore le Big Show…de manière
éclair. Merci qui ? Merci MacGruber !
Bannister, en tout petit entre deux lignes.