Ça valait le coup d'écouter France Inter, ce matin. Mes oreilles ont cru que j'étais encore en plein sommeil, assaillie par des rêves plus ou moins fous, comme tout rêve qui se respecte. Mais non, j'étais bien éveillée. D'abord, après les étudiants logés dans des conteneurs, au Havre, j'apprends que d'autres se rabattent sur des monastères. Allons bon. Moi, quand j'étais étudiante, je vivais avec mon copain et son frère dans un appartement parisien, où l'on festoyait gaiement. On ne connaissait pas notre bonheur. Dans un monastère, on doit déboucher moins facilement du pétillant… Et dans un conteneur, il y a toujours le risque de faire un trou dans le plafond en tôle ondulée. L'été, passe encore. Mais là, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'est l'automne. Deux soirs, déjà, qu'on se pelotonne avec le chat devant la cheminée et le lecteur DVD.
Pour se réchauffer, une autre solution : faire du sport en salle. Toujours à la radio, ce matin, j'apprends qu'une salle d'entraînement d'un nouveau genre ouvre cette semaine. Une salle pour se muscler la mémoire en faisant de la gym de cerveau. C'est Rachida Dati qui ferait bien d'aller y faire un tour, avec le lapsus redoutable qu'elle nous a inventé. Allez Rachida, un peu de "cortex aérobic" ! Triple salto arrière de l'hippocampe et échauffement de la matière blanche et grise. Ça va aller. Et pour fêter ça, une petite coupe neuronale ?
Photo : Cette image est un cadeau du photographe ligérien Gilles Martin, qui a vu dans ce geyser du Yellowstone une évocation d'une bouteille de pétillant qu'on débouche. Eh oui, Gilles, même à l'étranger, se déplace toujours avec une gourde de crémant ! Rachida y verra sûrement autre chose.