Ce mercredi avait lieu la grande séance de soutenance de thèse, dernière étape avant la graduation pour nous autres, élèves master de Tsinghua. Après quelques mois printaniers où mes camarades étaient assez stressés par l’avancée de leur recherche et la nécessité de trouver une conférence ou un journal qui accepterait leurs travaux, l’ambiance des dernières semaines était beaucoup plus relax. Pour tous l’autorisation ou non de soutenir la thèse était déjà sortie au cours du mois de mai. Or l’accord de son professeur pour soutenir sa thèse est un accord tacite de graduation, donc après cet accord, seul le peaufinage de la thèse et la préparation d’un beau PPT restaient à faire.
La liste des élèves soutenant leur thèse était longue, très longue, à tel point que le département décida de raccourcir les temps de soutenance à 20 min, temps de question compris. Soit moins de temps que la présentation du kaiti, rapport d’ouverture de recherche que l’on réalise un an avant. Ça en dit long sur l’importance qu’ils accordent aux travaux de recherche des élèves master. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que mes camarades du labo plaisantent régulièrement avec moi en m’incitant à aller présenter ma thèse avec les élèves doctorant et non les élèves master: j’ai clairement entrepris un projet bien trop ambitieux. Un projet qui me demandera encore du temps avant d’être achevé, et c’est l’une des raisons qui m’a amené à retarder ma soutenance de thèse au semestre prochain. Cui Pengfei, un fidèle camarade du labo, m’accompagnera encore durant ces six nouveaux mois. Lui n’avait pas envie de retourner à l’armée. Pour tous les autres qui ont soutenu ce jeudi, le travail est à peu près fini. Il leur reste un mois avant la cérémonie de graduation pour espérer publier leurs travaux finaux, et non des fake de pré-recherche comme on est encouragé à le faire en début de recherche (cf la recherche a la chinoise). Il leur reste aussi un mois pour partir en voyage de graduation ( 毕业旅行).
Un voyage de graduation, mais ça a l’air sympa ça ! Et si on n’a pas gradué ? No problem, Aurélien, le spécialiste des ocluflexes rétrosives s’occupe de tout et nous emmène en voyage de non-graduation ( 非毕业旅行). Ça commence demain, ça commence tôt, et ça commence haut. On s’envole en direction du Sud du Gansu, situé au Nord-Est du plateau himalayen, avec une altitude qui dépassera allégrement les 3000 mètres au plus fort du voyage ! Au programme des monastères, des lamians, des temples, des lamians, des lacs, des prairies et des lamians ! A dans dix jours pour plus de nouvelles !