Désormais, les jeunes cinéastes en devenir sont légions sur l’Internet, nouveau baromètre de qualité avant la mise en production d’un film.
Après District 9, The Gift, Pixels ou encore Panic Attack, voici qu’un nouveau nom sort du lot du web pour crever l’écran. Il s’appelle The Raven (« le Corbeau »), il est un petit court-métrage d’à peine six minutes, il a été conçu par un péruvien du nom de Ricardo de Montreuil (déjà connu pour avoir réalisé deux films), il a coûté seulement 5000 dollars et, enfin, il a attiré deux petits studios de productions peu connus nommés Universal et Sony. Une bonne mise en scène, un scénario qui sent bon la science-fiction à la manière d’un Alive in Joburg (déstiné à être District 9) et le tour est joué : les investisseurs affluent, certains d’avoir trouvé la prochaine pépite, le prochain film à petit budget qui pourra engendrer LE buzz de l’année. Evidemment, les moyens qui seront alloués pour passer du court-métrage au blockbuster vont être augmentés à en faire perdre la tête de Ricardo de Montreuil. Celui-ci, habitué à faire jouer des acteurs d’Amérique Latine, se verra le plaisir de diriger Mark Walhberg (qui a acheté les droits du film il y a quelques jours) dans le rôle de Chris Black, le personnage principal du court-métrage. Chris Black, c’est une sorte d’opposant au régime totalitaire mis en place dans son pays représenté par des robots sentinelles tout droit sorties d’un Star Wars de George Lucas, un V pour Vendetta transféré en plein Los Angeles doté de pouvoirs de télékinésie.
Internet est aujourd’hui devenu une véritable mine d’or pour le cinéma américain et plus particulièrement Hollywoodien. L’on y trouve de jeunes cinéastes proposant gratuitement leurs court-métrages sur YouTube et Vimeo, Chris Black faisant partie de ces héros dont l’histoire aura tout d’abord débuté non pas dans une salle de scénaristes bourrés à la caféine pour trouver une bonne histoire, mais tout simplement sur un site web d’hébergement de vidéos. The Raven est à la fois un court-métrage et bande-annonce de 6 minutes pour le futur film dont Ricardo de Montreuil devra assurer la bonne mise en forme. Sans vouloir être optimiste, on risque de s’attendre à un très bon film, au vu des deux premiers essais du cinéaste péruvien qui ont été très bien reçus autant par la critique que par la spectateurs, La femme de mon frère réussissant même à traverser les frontières d’Amérique Latine et à devenir l’un des plus grands succès du cinéma latin aux Etats-Unis.
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