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Remaniement : ces ministres qui ne seront plus rien si...

Publié le 27 septembre 2010 par Juan
Remaniement : ces ministres qui ne seront plus rien si...Eric Besson, le ministre de l'Identité Nationale, a répété pour la nième fois qu'il a « envie de rester au gouvernement.» Il a raison. Certains au gouvernement ont intérêt à survivre au remaniement de novembre. Faute de quoi, ils risquent de retomber dans l'oubli.
Certains ministres de « l'ouverture » sont devenues des créatures de Nicolas Sarkozy, des marionnettes du Monarque qui, une fois les fils coupés, se coucheront au sol politiquement inanimées.
Eric Besson, socialiste jusqu'au 6 mai 2007, secrétaire adjoint de l'UMP depuis janvier 2009, est l'exemple de ces reconversions réussies, totales mais fragiles. Si Besson est viré du gouvernement après le remaniement, il ne sera plus grand chose. Un collaborateur - pesons nos mots - débarqué trop tôt, avant le combat final. Samedi, Eric Besson a confirmé qu'il ne retournerait jamais au Parti Socialiste. Sans blague !? On était inquiet. On avait supprimé sa place de parking à Solférino et récupéré son bureau depuis belle lurette...
Le 17 septembre dernier, le ministre s'était envolé pour Capri avec sa nouvelle épouse. Le site Bakchich.info a révélé qu'il aurait fait payer son déplacement par son ministère. Eric Besson a démenti. Il a bien fait commander ses billets via le ministère, est quand même parti avec deux gardes du corps aux frais de la République, mais aurait réglé lui-même ses billets d'avion (3000 euros). Le patron de Balchich a annoncé qu'il publierait de nouvelles preuves. Besson a porté plainte.

Eric Besson s'envoie en l'air gratis (Bakchich Hebdo n°39)
envoyé par bakchichinfo. - L'info video en direct.
Jean-Marie Bockel, le président de la Gauche Moderne, un groupuscule de quelques intellos sans intellect, est la version soft des bessoneries sarkoyennes. Il n'a pas franchi le pas de prendre sa carte à l'UMP. Mais il faut l'entendre, depuis juillet, déclamer dès qu'il en l'occasion, qu'il veut rester au gouvernement. Il faut le voir tenter de se placer sur la photo, comme auprès de Borloo il y a 15 jours, pour montrer coûte que coûte « qu'il en est.» Quand Bockel quittera le gouvernement UMP - car il le quittera bien évidemment un jour - il ne sera plus rien. Aux oubliettes, quand un Jean-Pierre Soisson débauché par François Mitterrand en 1988.
Jusque-là, le secrétaire d'Etat à la Justice tente de faire entendre sa petite voix sur la prévention de la délinquance. En plein dérapage sécuritaire depuis juillet, cette démarche ressemble davantage à un alibi personnel avancé pour justifier sa présence aux côtés du plus régressif gouvernement de la Vème République qu'autre chose. Mercredi dernier, il était ainsi dans la banlieue lyonnaise pour visiter, pendant deux petites heures à peine, la commune de Meysieu, son « Point Accueil Ecoute Jeunes » (15 minutes), et sa mairie (une grosse heure) où une table ronde avait été organisée dans l'urgence la veille au soir. Grande annonce, le sous-ministre a promis de « soumettre la piste de la professionnalisation des nouveaux métiers de la prévention.»  Et dire qu'il est en charge du dossier !
Fadela Amara peut croire qu'elle retrouvera un place dans la « société civile.» On a quand même quelque difficulté à la suivre, elle qui a cumulé l'inefficacité et l'acceptation des pires hontes du gouvernement Fillon/Sarkozy. Rappelez-vous ce jeune clandestin russe qui se défenestra en août 2007, pour échapper à la police de Brice Hortefeux qui venait le chercher pour l'expulser. Fadela Amara était trop occupée par son « Plan anti-glandouille dans les banlieues ». Rappelez vous les tests ADN de l'automne 2007. Fadela Amara était trop choquée ... pour démissionner. Rappelez-vous la chasse aux Roms. Fadela Amara désapprouvait tellement ... qu'elle resta.
Jeudi dernier, la secrétaire d'Etat à la Ville était au Palmer, un quartier populaire dans la banlieue de Bordeaux, pour inaugurer le Rocher du Palmer, un complexe culturel de 6000 mètres carrés. « Le Rocher ? C'est de la bombe ! » s'est-elle exclamée. Elle est comme ça Fadela, elle sillonne la France pour s'afficher sans agir. Sur place, elle fut interpelée par le président (socialiste) de la Région sur le désengagement de l'État. Le spectacle qui suivit l'inauguration n'accueillait aucune troupe rom. Faut pas pousser... 
Ces trois ministres ne seront plus rien quand ils quitteront le gouvernement Sarkozy.
Pour un autre, le premier de ce gouvernement, l'histoire pourrait bien commencer. François Fillon a su préserver sa cote de popularité, abrité qu'il était par l'omniprésence de Nicolas Sarkozy. Ce dimanche, il a encore pris ses distances avec son patron. Ses jours à Matignon sont comptés. Aussi peut-il se lâcher. Interrogé par France 2, il recadre Nicolas Sarkozy qui, voici 3 ans, le traitait de « collaborateur » : « Nicolas Sarkozy n'a jamais été mon mentor. J'ai fait alliance avec lui, j'ai choisi de l'aider à être président de la République et je m'en félicite tous les jours. » Et il ajouta : « Après avoir été pendant longtemps... comment dirais-je... pas un opposant à  Nicolas Sarkozy, mais enfin... dans une partie de la famille gaulliste qui était assez opposée au mode de fonctionnement et au style du président de la  République, j'ai décidé, j'ai accepté, j'ai choisi de le soutenir et de faire alliance avec lui parce qu'il m'a semblé qu'il était le meilleur candidat pour gagner l'élection présidentielle.»


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