Bien le bonjour, les céphalopodes frisés
Evidemment, toi le pote cartésien, tu doutes. Un gros mollusque n’a ni les armes intellectuelles ni le bagage culturel pour établir des pronostics valables, fussent-ils footballistiques. Tu n’as pas tort. Probablement Paul a-t-il une chance de cocu, un bol géant, le cul bordé de ventouses, en somme.
Tiens, profitons-en pour avaler dans la joie ce carpaccio de poulpe en vinaigrette tiède au gingembre et cardamome. Très facile à bricoler. Atchement bon sous la dent. Ravissant pour les mirettes.
Payez-vous trois tentacules dodus. Rincez. Et expédiez dans l’eau frémissante 40 minutes. Avec du sel. Plus un bouchon de liège, pourquoi pas, d’aucuns affirment que ça attendrit le monstre.
Pendant ce temps, versez dans une casserole un demi-déci d’huile d’olive, avec une phalange de gingembre frais émincé mini mini, le jus d’un demi-citron et quelques graines de cardamome dûment décortiquées. Sel, poivre de Sichuan. Faites chauffer tout doux et aux premières bulles, retirez du feu. Gardez au tiède.
Retirez le poulpe de son bain, virez en pestant la pellicule noire et la fine membrane sur la partie antérieure des tentacules. Ce qui n’est pas l’étape la plus drôle de l’affaire. Coupez en minces tronçons. Disposez sur un plat plat. Coiffez d’oignon frais émincé, d’olives noires hachées, de basilic ciselé. Avant d’humecter de vinaigrette tiède. Une pincée de fleur de sel et vlà le travail.
Avec ça, on peut, on doit, on va, se siffler un beau chenin de Loire. «Les Moyens du Bords» du Domaine de la Grange aux belles par exemple, un chouette blanc naturel, ample, vif. Et parfumé aussi. Ce qui n’est pas toujours le cas. Car tous les chenins ne mènent pas arômes. Hum…
A sous peu, mes très chers