Editeur : Phébus - Date de parution : 19/08/2010 - 167 pages
À presque cinquante ans, Dominique, employée d’une fleuriste a l’impression de passer à côté de sa vie. Elle qui s’est sentie toujours différente découvre plusieurs photos dans les affaires de sa mère décédée plusieurs années auparavant. Les photos représentent une certaine Léontine et l’un des clichés la montre en pleine crise d’hystérie. Il s’agit d’une photo prise par le photographe Albert Londe qui travaillait avec le professeur Charcot à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Pour Dominique, Léontine n’est autre que son arrière grand-mère. En faisant des recherches aux archives de la Salpêtrière, elle veut comprendre et découvrir ce qui a pu arriver à son aïeule. La quête de soi passe souvent par celle de sa famille surtout quand on hérite d’une maladie ou de la sensation d’être différent. Remonter le fil de la généalogie pour mieux se comprendre soi-même. Dominique va immédiatement se sentir proche et surtout liée à cette aïeule. Ce livre a trouvé de nombreux échos en moi. Car bien entendu, j’ai moi-même effectué cette quête dans le passé. Des aïeuls, des maladies et des interrogations car bien souvent, la maladie n’avait pas d’étiquette. Les rapports des archives décrits pas Dominique prennent à la gorge. Devant ces femmes malades soumises à des expériences médicales, j’ai eu la gorge nouée. Avec Léontine, les souvenirs de Dominique remontent : un père parti brusquement pour l’Amérique alors qu’elle n’était qu’une enfant. Un départ que sa sœur aînée Marie lui a toujours imputé « c’est à cause de toi, tu étais différente ». De cette quête, Dominique sortira apaisée et grandie…L’écriture de Dominique Villeneuve nous entraîne dans le monde intérieur de Dominique et dans ses jardins secrets. C’est beau et fort...Une lecture qui m’a beaucoup touchée par le thème et l’écriture. L’avis de Cathulu.Et puis, il aurait existé une explication à l’écart, que je sentais réel, entre les autres et moi. J’étais différente, c’était une chose indiscutable. Sans doute, tous les enfants, à un moment de leur vie, se croient seuls de leur espèce. Pour moi, le moment c’était bien longuement étiré.