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Marcel42 : poème AU LOIN LA VILLE

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

AU LOIN LA VILLE

Il y avait du soleil dans tes cheveux,

Et du rire dans tes yeux,

Du silence aussi.

Il y avait des feuilles qui craquaient

Comme des pas sur un parquet

De bonnes planches.

Au loin la ville bourdonne,

Le brouillard l'environne.

Il y avait des cris de corbeaux

Comme des chants les plus beaux,

De la nature.

Au milieu de milliers d'oiseaux,

À choisir le chant le plus beau,

On est parjure.

Au loin la ville s'estompe;

L'automne défile en grande pompe.

En suivant le chemin des champs,

On n'arrête pas le printemps,

On se le donne.

Et c'est la joie de la jeunesse,

À tout age cette ivresse

Qui pardonne.

La ville s'étire au loin

Dans sa grisaille chagrin.

En suivant le chemin des champs,

Il y aurait des matins blancs

De givre perle.

Et de la terre sous les bottes,

Aux lèvres un air que l'on sifflote

Comme des merles

Et la ville serait village

À la halte du voyage.

Années 1970


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