Une fois l’Argentine derrière moi, j’ai entamé le dernier pays que j’avais prévu de visiter pendant mon tour du monde, Brrrrrazillllll!!! Bon, je dois dire que « visiter » est un grand mot car j’avais prévu de me fixer et de me relaxer à Jericoacoara pendant 3 semaines chez un vieil ami qui s’est lancé dans la merveilleuse aventure de racheter une Pousada dans ce cadre paradisiaque, il y a de ça deux ans déjà avec un autre ami qui a, entre temps, changé d’optique.
Tout d’abord, parlons de l’endroit, mais qu’est-ce que c’est donc que ce « Jericoacoara » ou son diminutif « Jeri » dont tout le monde parle ou a déjà entendu parler? Hé bien, il s’agit tout simplement d’une des plages les plus magiques du monde située dans un parc naturel sur la pointe nord-est du Brésil. Cet endroit reculé est connu pour ses dunes gigantesques de sable ultra fin sur lesquelles on peut admirer d’inoubliables couchers de soleil sur l’océan, c’est d’ailleurs le seul endroit du Brésil où il est possible d’assister à ce spectacle.
Il s’agit en fait d’un village de pêcheurs situé dans un parc national protégé. On y arrive par des chemins de sable entre les dunes, habituellement au moyen d’un buggy. Pour ma part, je suis arrivé de nuit et je ne me suis pas vraiment rendu compte de l’environnement qui m’entourait. Mais ça avait aussi son charme car c’était assez mystérieux… Ce n’est que le lendemain matin que j’ai pu réaliser où je me trouvais et là, je vous assure que c’est le choc! C’est un peu comme si on m’avait mis un bandeau devant les yeux et qu’on m’avait fait découvrir une magnifique surprise! C’était une arrivée assez originale dont je me souviendrai!
Un certain tourisme s’est développé sur place afin d’offrir tout le confort qu’un endroit pareil mérite car Jeri est assez « laid-back », ce qui veut dire qu’il y règne une ambiance très détendue. Des hôtels, des pousadas, des restaurants en tous genres, des petits bars (le Cevicheria de Marcela par exemple…), des boutiques locales,… Tous les services sont à portée de main pour rendre le séjour confortable mais sans pour autant enlever le charme de ce petit village.
Parlons maintenant d’une caractéristique qui fait également la réputation de Jeri: son vent idéal pour le wind-surf et pour le kite-surf. Contrairement à d’autres destinations, à Jeri, on est certain de pouvoir sortir sa voile tous les jours de la saison. Les vents peuvent atteindre des pics de plus de 40 nœuds certains jours. J’ai eu l’occasion d’apprendre le kite pendant une grosse dizaine d’heures étalées sur tout mon séjour, sur la plage de Preia. Apparemment, j’ai appris rapidement car au bout de 8 heures, je naviguais déjà au vent ou upwind! Des sensations explosives! J’ai ad-o-ré!
Accompagné de deux potes belges, Emilie & Seb, présents en même temps que moi chez Greg à Jeri, nous avons eu l’occasion de sortir de Jeri et d’aller jusque Tatajuba. Pour cela, il a fallu longer la plage, passer un bras de mer sur des embarcations (petite note aux assureurs maritimes: selon moi, ces « navires » ne disposaient pas de la classification IACS), rouler à travers d’étroits chemins entre d’étranges racines, monter sur des dunes gigantesques, passer à travers de pittoresques villages,… Tout ça pour arriver à un endroit seulement concevable en rêve… On y a mangé des crustacés les pieds dans l’eau! Juste trop bon.
Bon, parlons maintenant de la pousada de Greg, la Pousada AZUL. Mais en fait qu’est-ce qu’une Pousada? Voici la définition que j’ai trouvée sur un site internet: « l’origine de ce mot vient du portugais « pousar » qui signifie « se poser ». Les Pousadas ont communément une capacité d’hébergement réduite de façon à mettre l’accent sur l’accueil de ses hôtes. Le service est donc loin d’une chaîne hôtelière classique mais plutôt personnalisé et chaleureux et assuré par un personnel à caractère familial. »
Rien ne pourrait mieux définir l’endroit où je suis arrivé… La Pousada Azul de Greg et son personnel sont juste hyper relax, leur bonne humeur est contagieuse et ils vous font sentir à tout moment comme à la maison. De plus, Greg m’avait réservé la surprise de me donner une toute nouvelle chambre qu’il venait juste d’inaugurer, un vrai palace avec une terrasse qui avait vue directe sur l’océan depuis le Hamac! J’y ai fait des petites siestes en peignoir, bercé par le vent et caressé par la chaleur des rayons du soleil couchant… Je dois dire que je n’étais pas habitué à tant de confort et de bien-être. En fait, je n’aurais pas pu mieux tomber pour me reposer après un aussi long voyage… Mon cher Greg, merci encore 1000 fois pour ton accueil!
Après avoir dit péniblement au revoir à cet endroit paradisiaque et à mon Ami, je suis parti pour Rio de Janeiro. Pour des raisons économiques, j’ai du prendre 3 vols: Fortaleza – Brazilia – Sao Paulo – Rio! Bref, en comptant les heures d’attente dans les différents aéroports, j’en ai eu pour plus de 24 heures de voyage. J’étais sur les rotules. L’arrivée à Rio était malgré tout magique, la vue de la baie et l’atterrissage à l’aéroport Santos Dumont, absolument dingue!
Je n’ai malheureusement pas pu beaucoup visiter Rio car deux jours après être arrivé, en courant sur la plage d’Ipanema (poste 9 pour ceux qui connaissent ), je vous donne en mille ce qui m’est arrivé: je me suis déchiré le tendon d’Achille! Le timing était juste parfait! 3 jours avant de revenir, je n’ai même pas du prendre un autre vol. Résultat des courses, j’en ai pour deux mois de plâtre et une convalescence de plusieurs mois avant de pouvoir remarcher normalement.
Au niveau de l’état d’esprit, je dois sincèrement vous dire que… JE M’EN FOUS COMPLETEMENT! J’ai vu tout ce que je voulais voir, visité tout ce que je voulais visiter, j’ai été jusqu’au bout de mon voyage! Je suis rentré sur le vieux continent exactement 365 jours après avoir pris mon premier vol à Londres. La boucle est bouclée… Et c’est avec grande émotion que j’ai retrouvé ma famille et mes Amis.
Je vous conseille fortement d’aller jeter un oeil sur les photos!
Je dois encore écrire une conclusion sur l’Amérique du Sud et évidemment une conclusion générale sur l’ensemble de mon tour du monde. Ça viendra dans les prochaines semaines.