Raphaël revient ce lundi avec un album "bashungien", présentation de "Pacific 231", un virage renversant dans sa jeune carrière, avant son passage au Bikini le 5 Novembre.
On l'a connu timide, tzigane et adolescent. Notamment avec Caravane et Sur la route. On le découvre sombre et adulte. Sans laisser derrière lui son curriculum vitae, Raphaël livre un nouvel album agité et passionnant. Raphaël Haroche mue. Déroute mais enchante. Le chanteur au teint pâle, androgyne par moment, livre dans Pacific 231, où ses thèmes et son humeur noir rythment l'album, de sidérantes compositions proches de Bashung sans les auteurs de ce dernier pour autant.
Fini le temps du jeune chanteur exaspérant, voix nasillarde et textes parfois un peu justes. Aujourd'hui, il se permet de jouer dans la cour des grands. Un mélange d'ivresse et de vertige. Magnétique, ce cinquième album en dix ans, fait de cet "écorché vif" un être à part. Déroutant aussi. L'ombre de Bashung plane avec rage destructurant ses textes et posant ses cordes vocales sur un étendoire grave. On retrouve aussi des montées en voix de tête rapellant Nina Simone ou Christophe.
Raphaël rentre pour de bon dans un cercle, celui des rockeurs français. Des vrais. De Bashung à Noir Désir en passant par Murat. On doit le reconnaitre, comme le dit Libé, c'est "le meilleur album de Bashung après sa mort". On peut émettre quelques réserves sur certains titres où les défauts du petit prodige refont surface, comme cadenassé à une seconde peau, mais Pacific 231 est pas loin d'être un album majeur. En tout cas, le plus réussi. Le plus boulversant.
Pacific 231 de Raphaël, sortie aujourd'hui.
En concert le Vendredi 5 Novembre à 20h au Bikini
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