A lire certains commentaires d’amateurs, sur les différents médias, j’entends parler de manque de complexité pour des vins de Bordeaux du millésime 2008, et d’une façon générale pour les jeunes Bordeaux
La complexité ne vient qu’avec le vieillissement : c’est le fondu des arômes du vin et d’un élevage justement mené qui donne cette complexité aromatique aux vins. Déguster un Bordeaux de garde, quelques mois après la mise, c’est rechercher la qualité et la maturité des fruits, analyser la structure et la texture tannique, et voir si la finale est équilibrée et prometteuse dans son allonge.
Malartic Lagravière 2008
La robe est profonde au centre du verre, avec un liseré de couleur sanguine à violine, l’olfaction est généreuse, et d’une très bonne intensité, elle évoque une petite soupe de fruits variés rehaussés de fines épices douces, avec des notes fumées, l’élevage est présent mais ne domine pas le fruit Une très belle chair qui donne beaucoup de velouté (presque du moelleux) au vin habille des tannins fins et assez serrés, le centre est plein, avec un corps bien constitué, les fruits sont mûrs et purs, la finale est soutenue, persistante à très persistante, avec des saveurs fruitées expressives, des note épicées, et un pointe d’amertume dû à l’élevage qui se fondra. Noté 16,5
Villa Bel Air 2004
La robe est moyennement soutenue, le nez est fortement marqué par des saveurs issues de l’élevage (café, chêne, pain toasté, etc ) qui masquent complètement les fruits à peine apparents, la bouche est souple, sans relief, la finale est plutôt courte, et le bois domine à tous les stades de la dégustation. Un vin sans aucun aspect agréable. Non Noté
Daniel