L’année 2007 s’est achevée avec une terrible nouvelle pour la paix au Proche et Moyen-Orient : la mort de Benazir Bhutto, assassinée jeudi dernier près d’Islamabad, la capitale du Pakistan. Je ne ferai pas avec ces quelques lignes un cours de géopolitique. Je rappellerai seulement que Mme Bhutto fut la première femme à diriger un pays musulman, elle-même la fille de Zulfikar Ali Bhutto, le premier Premier ministre élu du Pakistan, renversé par l’armée en 1977 et exécuté par pendaison en 1979.
Les médias n’en parlent pas ainsi, mais il semble que l’assassinat de Mme Bhutto soit un des événements les plus dramatiques de l’année 2007 au plan international ; certains le comparent même aux attentats du 11 septembre 2001, tant la portée symbolique est grande. Le Pakistan est aujourd’hui plongé dans le chaos, en attente d’élections générales, dont on ne sait pas quand elles se dérouleront.
Avec Benazir Bhutto, c’est l’espoir d’un peu plus de paix en Orient qui s’éteint. Avec 2008 qui commence, le risque est grand de voir passée aux oubliettes la mort de Benazir Bhutto qui emporte avec elle des années de combat et de résistance.
N’oublions jamais Benazir Bhutto.