Ah, l’air de la campagne… électorale !

Miam !

Ce soir je me suis fais à manger pour la première fois depuis mon arrivée au Massachusetts. Évidemment, si mettre un plat congelé au micro-ondes et en remuer le contenu à mi-cuisson compte pour vous comme un repas « maison », non seulement je vous plains, mais je vous assure (en me basant sur mon expérience de ces dernières semaines) que c’est incomparable.

Deval Patrick

Ça a fait du bien. D’autant plus que le vin (même le bon) est très abordable ici. J’en ai donc profité également.

Bon, vous voulez que je vous parle de la campagne…

Depuis mon arrivée au tout début de septembre, les choses se sont beaucoup bousculées sur la scène politique. Pas nécessairement à cause de mon arrivée, mais plutôt parce que la Fête du Travail a sonné le départ du dernier sprint de campagne en vue des élections du 2 novembre prochain aux États-Unis.

Au cours de mes deux premières semaines au quartier général de campagne à Boston, j’ai fais tous les boulots : assemblage des pancartes, accueil du gouverneur lors d’événements publics (déjeuner de dirigeants syndicaux, parade de Marlborough, annonce de l’appui du maire de Boston à sa candidature, débats médiatiques, etc.), entrée de données, préparation d’envois postaux pour la levée de fonds, réception des appels, participation à l’enregistrement de la première publicité télévisée du gouverneur (disponible ici :http://devalpatrick.com/entries/forward), etc. Ce tour d’horizon complet de toutes les facettes de la campagne électorale m’a permis de comprendre rapidement les rouages de l’organisation et de rencontrer les gens qui s’activent afin de faire réélire Deval Patrick.

Je peux vous dire que le quartier général grouille d’activité ici. En pleine transition entre l’équipe d’été (largement composée d’étudiants en congé scolaire) et celle d’automne lors de ma première visite, la machine s’est rajustée et roule de nouveau à plein régime. Nous n’avons pas le choix, puisque le gouverneur, de même que son équipe, croient fermement que c’est sur le terrain, dans le communautés, que se gagnera cette campagne, et non à coups de publicités médiatiques, comme l’a affirmé son opposant républicain Charlie Baker.

Je fais ici une parenthèse afin de vous inviter à faire connaissance avec les candidats au poste de gouverneur du Massachusetts ici : http://www.boston.com/news/special/politics/2010/governor/.

Quelques discussions avec des membres de l’équipe de direction de la campagne (« senior staff ») m’ont permis d’échanger à propos des différences entre le système politique états-unien et celui du Québec et du Canada et des ressemblances et divergences plus philosophiques entre les manières de penser chez les deux pays voisins. Nous en sommes également venus à discuter de mon travail actuel et de mes expériences électorales chez moi.

Ayant offert d’utiliser mon expertise politique plus fine avec autant d’énergie que lorsqu’il s’agit de couvrir les besoins quotidiens, j’ai eu la chance d’être invité à une réunion hautement stratégique entre les principaux dirigeants de la sphère démocrate au Massachusetts à propos la planification de l’opération de sortie de vote. À cette réunion, un aspect de cette opération m’a particulièrement interpellé puisqu’il rejoignait un travail auquel je m’active au Québec, soit la segmentation stratégique de l’électorat et la sortie de vote ciblée. C’est sans grande surprise (du moins pour celles et ceux qui me connaissent) que j’ai voulu en savoir plus et que j’ai donc longuement discuté du sujet avec le directeur politique de la campagne.

À son invitation, je me suis rendu à une réunion lundi matin, pour apprendre, de la bouche de la directrice de campagne adjointe, que j’allais désormais coordonner de ce volet de la campagne !

Me voici donc, depuis ces derniers jours, fermement attelé à la tâche. Je vous avoue avec tristesse que je ne pourrai vous entretenir de mon travail en détails sur ce blogue, les enjeux stratégiques s’y rattachant étant trop grands. Mais n’ayez crainte, j’aurai plusieurs histoire à raconter à mon retour… et en attendant sur les multiples autres facettes de mon expérience.

Je vous reviendrai donc au cours des sept prochains jours avec d’autres anecdotes, mais je vous laisse pour l’instant en vous proposant bien humblement des liens vers des entrevues que j’ai faites en lien avec ma présence aux États-Unis en cette saison politique chargée. Faites-moi part de vos impressions !

Ici une entrevue à l’émission Première heure, à la radio de Radio-Canada de Québec :

Et une autre, cette fois à L’Heure de pointe, à la radio de Radio-Canada au Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec laquelle j’ai désormais un partenariat de couverture à tous les quinze jours :

À bientôt !

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