Ça pourrait paraître ridicule, si ça ne mettait pas au jour un curieux phénomène. Pour l’économie, sous quelque angle que l’on regarde l’échange, il ne peut qu’enrichir ceux qui s’y livrent. Mais l’échange tend à conduire à un enchérissement de ce que les gens ont l’habitude de consommer. Jusque là la théorie voulait qu’ils y substituent d’autres choses, et qu’ils s’en trouvent mieux. Or, au moins à l’échelle d’une vie, ce n'est pas le cas.
Voilà un énorme argument en faveur du protectionnisme.
Compléments :
- En des termes familiers à ce blog, démarrer des échanges est un changement, et il faut « conduire le changement », si l’on veut qu’il ne fasse des malheureux.
- On peut espérer qu’une prochaine avancée de la science économique découvrira que les ajustements que l’économie demande à l’homme sont douloureux, parce qu’il a été formé pour faire un certain type de travail, pour voir sa vie d’une certaine façon. Une autre forme d’habitude.