The Karaté Kid (2010).
(réalisé par Harald Zwart)
Vivre sa vie à genoux.
Ou alors se relever et l'affronter. Voilà en substance le message gentillet de ce film familial. Pas de quoi savater un chat (façon kung-fu ) mais assez pour passer un agréable moment.
Ce film est un remake comme il y en a tant à Hollywood. N'ayant pas vu l'original, je sais seulement que le kung-fu a pris la place du karaté et que La Californie à laisse la place à la Chine. Ces changements n'entravent en rien l'esprit du film, conservé intact. Le réalisateur nous livre la recette du bon divertissement familial. Retranscription:
1/ Une bonne dose de dépaysement.
En effet, dans un film calibré pour un public familial, il faut une bonne dose d'aventures dans des décors exotiques faisant rêver. Voilà pourquoi, on visite la Chine de fond en comble -de la Cité Interdite à la Grande Muraille; sans oublier la mise en exergue de la culture locale- à tel point que le dépaysement est total. Il ne faut pas oublier de traiter sur le ton de l'humour, de préférence, le choc des cultures, à base d'incompréhensions chroniques et de quiproquos inextricables (ici la recherche de Monsieur Han, la télévision). Le risque à éviter est de tomber dans le mercantilisme à outrance, en ne réalisant un film uniquement pour attirer le touriste. C'était pour le film qui nous occupe une crainte réelle, sachant que la Chine a mis de l'argent en jeu. Mais heureusement, ce n'est pas ce qui domine.
2/ Un récit initiatique pour le jeune public.
Ce film place son jeune personnage dans un environnement lointain, inconnu et hostile. Lui qui était jusqu'à présent élevé dans le confort et la chaleur d'un foyer (scène d'introduction) se retrouve perdu dans un monde qui ne veut pas de lui, seul, car les personnes qui l'entourent s’accommodent trop de sa souffrance. Sur le point d'abandonner, il découvrira le moyen d'avancer et de gagner du chemin sur sa future maturité. Fable à la philosophie évidente -"on peut soit vivre sa vie à genoux, soit décider de se relever"- elle ravira les plus jeunes. Le kung-fu est évidemment au centre de cette thématique, car il est un moyen d'y parvenir. Non pas par la violence mais par l'abnégation et l'exploration de son corps. Alors certes la fin, prévisible, avant même que le film commence ne surprend guère mais là n'était pas le but du récit.
3/ Une relation maître/élève travaillée.
La relation du petit Dré et du maître Han est au cœur du film. Ce dernier est le seul qui s'intéresse à la souffrance du jeune garçon (en excluant Mei-Ling qui reste spectatrice) et qui lui propose une alternative. D'abord réticent (la raison apparaîtra plus tard), il se prend ensuite d'affection pour son élève et lui confie même le plus noir de ses secrets, lors d'une scène de très bonne facture. Jackie Chan se voit offrir un très bon rôle, loin de son répertoire comique habituel. A ses côtés, le petit Smith s'en sort très bien et la ressemblance avec le papa est évidente. Il a tout d'abord du mal à comprendre les actions de Han, avant de trouver en lui une figure paternelle qu'il essaiera de protéger d'elle-même.
Au final, on a un bon divertissement familial qui s'éloigne peu des canons du genre (dépassement de soi, bons sentiments) mais les met en scène d'une manière agréable. A voir en famille.
Les+ :
- Jackie Chan.
- Bon divertissement pour toute la famille.
- Thèmes classiques bien exploités.
Les- :
- Si vous n'appréciez guère ce genre, vous ne changerez pas d'avis.
Note: