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Alien, le huitième passager

Publié le 26 septembre 2010 par Olivier Walmacq

Alien

Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
Année: 1979
Durée: 1H55

L'histoire: Le vaisseau Nostromo est en route vers la Terre. Mais lors d'un arrêt forcé sur une planète déserte, un officier est agressé par une archnide qui étouffe son visage. C'est le début d'un long cauchemar.

La critique de Eelsoliver:

En 1979, Riddley Scott lance une nouvelle forme de terreur: l'alien! Un monstre d'une puissance redoutable et intelligent.
Pour accentuer l'angoisse, l'action se situe dans un vaisseau. L'équipage est composé de 7 personnes, mais ils ne sont pas seuls...

L'alien va les massacrer un par un. Incroyable cette scène où un officier se fait tuer par le monstre sous le regard d'un chat...
Un sommet de terreur qui se situe dans l'espace... Personne ne peut les aider. Ils sont condamnés! Une situation horrible renforcée par une atmosphère d'angoisse et oppressante.
Mais évidemment, l'héroïne de service, c'est Rippley. Entre elle et la créature, va se nouer une relation particulière...

Le destin de Rippley sera à jamais marqué par l'alien. Elle est condamnée à le combattre et à se sacrifier... "Alien, le 8ème passager" est donc un must du genre. Une référence incontournable pour tout fan de film d'horreur qui se respecte. L'un des meilleurs épisodes de la saga.

Note: 17/20

La critique de ClashDoherty :

Premier volet de la mythique saga Alien, Alien, Le Huitième Passager date de 1979 et est signé Ridley Scott, dont c'était à l'époque le deuxième film. Le film est interprété par sept acteurs seulement (8 si on comptabilise le comédien/figurant/cascadeur qui a endossé la tenue de l'alien, car il y à eu quelqu'un pour le jouer), tous sont excellents : Tom Skerritt, Sigourney Weaver, Yaphet Kotto, Virginia Cartwright, Ian Holm, John Hurt, Harry Dean Stanton. Très bergmanien de ton, le film prend le temps de s'installer, offre des ambiances assez froides, austères, et se termine dans un déferlement de violence. Contrairement à ce qu'on peut croire, ce n'est pas un film d'horreur, mais vraiment de science-fiction, avec décors (tout a été tourné à Londres) remarquables.

Le film de Ridley Scott est effrayant, il distille un suspense limite insoutenable, et regorge de scènes cultissimes (la scène du repas est incroyable, celle où Kane reçoit la tentacule sur le visage l'est tout autant). La scène de la mort de Brett, où on aperçoit pour la première fois l'alien dans sa forme définitive (mais on ne le voit pas tellement, en fait) est flippante, une des meilleures du film, et meme de la saga. Une scène ne se trouvant pas dans la version initiale (mais dans la version longue, si) montre Ripley pénétrer dans une salle transformée en chambre de reproduction pour alien. Elle y retrouve Dallas, à moitié mort, transormé en cocon de reproduction, un alien dans son ventre. Cette scène à lieu quelques minutes avant la destruction du vaisseau.

Seulement, gros point noir pour ce film : le fait que les personnages principaux ne soient pas vraiment attachants et sympathiques. On sait que Ripley est l'héroine de la saga, donc on la voit différemment des autres personnages, mais elle semble quand meme vraiment coincée. Parker et Brett ne pensent qu'au pognon, et ressemblent à deux techniciens faux-culs, fainéants, cupides et emmerdeurs. Ash est froid comme le marbre (et une belle surprise concerne ce personnage, je le dis pour ceux qui n'auraient encore jamais vu ce film), Lambert est peu présente dans le film et se fait régulièrement emmerder ou engueuler (c'est encore plus évident dans la version longue du film, qui atteint 120 minutes au lieu des 110 minutes de la version courte), Dallas est le chef et ça se ressent bien, il est foncièrement antipathique. Seul Kane semble attachant, sans doute parce que c'est le premier personnage que l'on voit dans le film, et que lorsqu'on le voit pour la première fois, il subit les contrecoups d'un réveil brutal. De plus, il est le plus à plaindre : il est indirectement responsable de la mort de ses coéquipiers.

Le film est tout aussi réussi qu'il est atypique : bénéficiant d'un climat plus bergmanien que propre aux films de SF ou d'horreur (le film est un savant mélange des deux genres), il est totalement froid, glacial, impersonnel, et meme lent (il ne se passe strictement rien de notable dans le premier quart d'heure, et la scène du repas n'apparait pas avant 55 minutes - la moitié exactement - du film). Alien, Le Huitième Passager est donc un film qui prend son temps, et qui le prend sans doute un petit peu trop bien (par rapport à la débauche bourrine et jouissive du second volet). Mais il reste quand meme un énorme classique. Un film indémodable, une des plus grandes réussites de Ridley Scott. Rendons grace à l'artiste suisse H.G. Giger, qui est à l'origine du look de la créature, une créature totalement impressionnante (meme si souvent dans l'ombre). Un des meilleurs de la saga (ce qui est aussi le cas des deux films suivants). Chef d'oeuvre !

Note : 20/20

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