Etat chronique de poésie 1009

Publié le 26 septembre 2010 par Xavierlaine081

1009

La nuit a déposé son obole de fraîcheur 

Mes yeux ont contemplé la semence germer 

La terre dans un soupir se mettait à sourire 

Dans un grand silence 

L'aurore s'étirait 

Entre deux frondaisons rousses 

*

Un rayon ardent promenait ses yeux clairs

Sur les feuilles parsemées d’or

C’était intense beauté

Doux frémissement

*

Si lointaines sont les rumeurs

A celui qui demeure

*

Mon antre vibre de mots en attente

Dans un grincement ils jaillissent

Portes des placards ouvertes

Livres ruisselants sur le plancher

*

Ce qui vient à chaque heure

Porte son lot de vie trépidante

Une pause s’impose

Un repos

*

Ne plus rien laisser paraître de cette apparence trompeuse

L’image floue d’une destinée toute de mots pétrie

La longue litanie des pages amoncelées

En capharnaüm de rêves sans cesse déçus

*

Par de là les frontières

Pupilles dilatées sous la souffrance

Vous agitez vos mains

Verrons-nous leur signe

Dans l’aube

*

Préserver cet espace et ce temps

Laisser la haine entre les mains des fossoyeurs d’espérance

Construire

Inlassablement

Les digues

*

Que le navire gîte sur son erre

Voiles déchirées sous les coups de boutoirs

Nous attendrons les eaux calmes

.

L’avarie colmatée

Front haut nous relèverons le défi

.

Un vol d’albatros nous montrera le chemin

Au loin s’élèveront les côtes de nos utopies

.

Manosque, 24 août 2010

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