M’inspirant (plagiant même) d’une bonne idée de Hank du blog Commentaires d’un pas grand-chose , j’inaugure ici une nouvelle catégorie « Premières lignes » : présenter, mettre à disposition les premières lignes d’un livre en cours de lecture, en partie lu, ou lu, qu’il soit adoré ou non. Cela me semble une remarquable entrée en matière pour donner envie de lire ledit livre.
Je les avais rencontrés dans un bistrot et je les avais ramenés au sana de Villevaudé, dans leur camion, parce que j’étais fatigué. Ils n’ont jamais voulu partir, d’ailleurs. J’ai fait trois prisonniers, en somme. (A ne pas avouer, parce qu’il aurait mieux valu pour eux qu’ils foncent jusqu’en Allemagne pour se planquer.)
On arrive dans un café, ils voulaient la petite, ils étalaient l’argent, 1000, 2000 francs. La mère était scandalisée. A la fin, ils se concertent, reviennent, montrent la mère et disent : « Tant pis, on couchera avec la vieille ! » Moi je devais traduire. […]»
Albert Paraz, Le gala des vaches, 1948, Editions L’Age d’Homme.
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