Après la gigue folle...

Par Clarac
Emerger et doucement bouger une jambe puis l’autre. Faire de même avec les bras, oser plier un peu ses genoux. S’apercevoir que la mécanique du corps s’exécute avec raideur et une douleursupportable. Se lever, marcher mécaniquement. Les gestes ne sont pas souples mais maladroits. La main hésite, les doigts tâtonnent.J’ai réussi à prendre une tasse. Une victoire pour moi. Je soupire, je peux, la crise a perdu de son intensité.Comme à chaque fois, je dois me réapproprier mon corps etsurtout reprendre des forces.Lors des crises, je bascule dans un autre monde. Les douleurs sont si fortes, incommensurables que j’abandonne mon corps à la maladie. Lutter contre est perdre de l’énergie inutilement pendant ces longues heures.Des journées sans répit, sans trêve où je perds tout notion du temps. Je suis dans des états de semi-conscience.L’entité corps-esprit se sépare. L’esprit essaie de s’échapperpour ne pas rendre encore plus fortes ce que je ressens. Corps qui est entre les mains de la maladie. Elle meconcasse les articulations, les broie, m’enlève à vif les nerfs et les tendons. Je n’ai plus d’énergie après avoir été au cœur de cette gigue folle menée tambours battants sans relâche. Les mots handicap et dépendance prennent également tous leurs sens ...Maintenant, je dois reprendre des forces et me reposer encore. Merci à vous tous et à vous toutes pour vos mots que j’ai découvert tout à l’heure. Des commentaires, des mails qui sont autant de petites lumières précieuses qui me vont droit au cœur . Je vous dis à bientôt.
Et hautles cœurs ! Signé : robocop rouillé ...