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J’écrivais.
Et devant mes yeux, des indiens d’Amazonie regardaient des images de notre monde.
La vision était tragi-comique
*
Choc des mondes
Ce que l’homme blanc fait et qu’il croit incontournable
Déni à la sagesse des peuples
.
Celui-là ne sait que faire de ses pensées
.
Ceux-là
Ouverts à l’état de nature qui est leur
Ont leçons à nous donner
.
Saurions-nous les recevoir
.
Choc des mondes
.
On tue et on étripe
On prend et on vole
On pille et on torture
Au nom de richesses non partagées
.
La vie
Elle
S’écoule
En longs fleuves
Sous les frondaisons immuables
.
Choc des mondes
Regards ébahis
Lente remontée des pensées
.
Il ne nous restera bientôt que nos larmes
.
Tandis que là-bas
Des Hommes poursuivront leur route
Avec la sérénité d’être de cette humanité
Introuvable à nos sombres avidités
.
Reste une voix
Et l’infini respect
.
« Sans comprendre
On sent qu’il y a quelque chose de sacré »
.
Le sacré est là
Sous nos pieds
Foulé par nos indifférences
.
Nous sommes l’humanité d’hier
Ils sont celle de demain
*
Alors nous offrirons à chaque heure
Sa minute de beauté
Sa seconde de tendresse
.
Et toujours nous nous pencherons
Sur ces rives apaisées
Où les sirènes nous attendent
*
Ce sera l'aube
Un chant montera des vagues
Pour ne jamais rien oublier
*
Non, ne rien oublier de ce que ce monde nous inflige,
Tout simplement parce que nous le laissons faire.
.
Manosque, 29 juillet, 23 août 2010
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