La journée d'hier jeudi a constitué le point d'orgue de la participation du président de la République à la 65e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.Dans la matinée, le chef de l'Etat et Mme Chantal Biya, en compagnie de membres de la délégation camerounaise,ont répondu présents dans la salle de débat de l'Assemblée générale alors que le chef de l'exécutif américain, Barack Obama prenait la parole.Des mesures de sécurité draconiennes manifestes entourent depuis deux jours le palais de verre de Manhatan Il est arrivé mercredi après midi que la police immobilise tout le monde sans distinction de rang pour une alerte heureusement fausse, à la bombe.En mi-journée,le président Paul Biya apris part au déjeuner officiel offert aux chefs d'Etat et chefs de délégation par le Secrétaire général des Nations Unies Ban ki Moon.En début de soirée, le président de la république et Mme Chantal Biya ont participé au diner offert par le président des Etats Unis d'Amérique et Mme Obama aux chefs d'Etat et de délégation présents à NewYork.
Dans son allocution,Paul biya a d'emblée affirmé ,sur la base des faits, que le bilan de la mise en œuvre des objectifs du millénaire s'est avéré décevant.Comme il y a deux jours devant les participants à la réunion de haut niveau sur les OMD ,il a rappelé que plus d'un milliard de personnes sur les six milliards que compte la planète Terre vivent en dessous du seuil de pauvreté, en clair sans nourriture sans logis, sans eau .Ceux là sont ils encore des hommes dignes de ce nom ?Ils se retrouvent surtout dans les pays pauvres du Sud,
Particulièrement ceux del'Afrique au sud du Sahara.Selon Paul Biya, la crise éconoque n'explique pas tout.Il y a eu un relachement de la prise de conscience par les pays riches du Nord,traduit par la baisse de l'aide au développement,l'absence de solutions efficaces aux problèmes de la dette,la priorité donnée à leurs propres problèmes.Aux handicaps accumulés au cours d leur histoire,(esclavage,colonisation,dépendance économique...),les apys du Sud notamment en Afrique ont ajouté les conflits sociaux ou armés internes et externes,l'expliotation anarchique des richesses du sol et du sous sol,l'encadrement peu rigoureux et la formation inadéquate des ressources humaines.
Alors,que faire ?Pour Paul Biya,tous les dirigeants du monde plus que jamais doivent prendre conscience que l'extreme pauvreté dans les pays du Sud hypothèque la vie du monde entier.Tant qu'il y aura des millions et des millions de personnes menacées par la faim, la soif,sans toit,il n' y aura pas de sécurité, de paix pour tous les hommes ,riches et pauvres.Aussi, au nom du devoir de solidarité,il est plus que temps de mettre en œuvre effectivement ,pour l'Afrique ce « plan Marshall » si souvent évoqué, à l'instar du plan éponyme qui sauva l'Europe des ruines de la seconde guerre mondiale et assura son redressement économique.{module Publicité 300_250|none}
C'est dans cette perspective que se situe les recommandations de la conférence internationale organisée à Yaoundé dans le cadre des cinquantenaires de l'indépendance et de la réunification du Cameroun au mois de mai dernier.Baptisée Africa 21 ,avec la participation d'éminentes personnalités
Politiques,économiques,scientifiques ou culturelles,elle a mis en exergue les faiblesses et surtout la maturité et les atouts de l'Afrique en vue de son décollage dans un monde interdépendant et solidaire
La participation de l'Afrique à la gestion de notre monde à tous est tout aussi incontournable.Voilà pourquoi Paul Biya a plaidé une fois de plus pour une place africaine permanente au Conseil de sécurité des Nations Unies et sa participation à la résolution des problèmes importants tels l'immigration,le terrorisme, le réchauffement climatique,la régulation économique et financière...
Est-ce un discours de plus ?Il est sans doute important que le Cameroun et l'Afrique martèlent partout ou cela est possible leurs voix et leurs choix,et fassent du lobbying partout ou possible,tout en sachant d'abord compter sur eux-mêmes ,les changements voulus n'étant pas inéluctablement et exclusivement attelés à leur volonté.