Après la journée de grève...
Il y en a un de moins ! et oui, pour le gouvernement il manquera toujours quelque chose. Comme le père exigeant devant un bulletin scolaire déjà brillant : "mais tu n'es que deuxième" ! et le jour où l'enfant est premier : "oui, mais tu as vu cette note en histoire ?" Il y aura toujours un "oui mais" pour le gouvernement, et encore, il se trouve satisfait de ce qu'il y ait "moins", de participants à la manif, enfin c'est eux qui le disent... "Cela signifie que soit les Français considèrent que tout cela est déjà derrière eux, soit qu'ils adhérent davantage" à la réforme, "soit les deux", commentait à chaud l'Elysée, qui s'apitoyait sur les syndicats ("ce n'est pas simple pour eux si le taux des grévistes baisse à chaque fois").
Moins dans la rue ? Mon oeil ! A Lyon, il y en avait presque le double que la dernière fois.
Il ne s'agit plus maintenant de montrer que nous sommes nombreux, et encore plus, et toujours plus, car de toute façon, en face ce sera toujours le dénigrement. C'est comme pour le travail, la consommation. Travailler plus, pour consommer plus, mais vivre moins bien, moins longtemps, moins contents. Dans la manif il y avait de nouveaux slogans : métro-boulot-caveau et non à la retraite en 3D : déçu, démoralisé, déprimé !
Donc faisons moins, travaillons moins, mangeons moins, consommons moins... et pour la prochaine manif, faisons le vide : plus personne dans la ville, jeûne et grand silence... pour ETRE plus et retrouver le moral.