Des journalistes Ť fascistes ť ?
Cela fait maintenant plusieurs semaines que le pouvoir sarkozyste, épuisé, accablé d’affaires scandaleuses, se dit victime de rumeurs, de ragots, d’accusations non fondées. Ses porte-parole, pour défendre Francis Woerth, ne se gęnent pas pour convoquer d’autres personnages comme Pierre Beregovoy, dont, selon François Mitterrand, Ť l’honneur ť aurait été Ť jeté aux chiens ť. Il ne manquait plus que l’étiquette de Ť fasciste ť que Xavier Bertrand n’a pas hésité ŕ coller au site Médiapart et ŕ son rédacteur en chef Edwy Plénel ; ce n’est sans doute pas un hasard, si l’on se souvient qu’ŕ l’époque oů ce journaliste travaillait au Ť Monde ť, il suivait entre autres le dossier Le Pen et Front National.
Nous ne nous prononçons pas sur le fond de l’affaire Woerth – Bettencourt ; disons que cette invective est curieuse de la part d’un pouvoir qui n’hésite pas ŕ faire constamment du pied ŕ l’extręme droite, qui a initié le non débat sur l’identité nationale, inventé le ministčre des expulsions, et dont certains ministres flirtent avec la ligne jaune de propos racistes. Enfin, si comme le clament les sarkozystes audiovisuels, on veut éviter de faire le lit du Front National, il ne suffit pas de ne parler des affaires louches, il faut les éviter en faisant preuve d’intégrité.
Pour nous qui combattons l’extręme droite, nous n’oublions pas que l’histoire nous a appris que ce n’est surtout pas dans ce camp-lŕ qu’il faut chercher l’honnęteté et le sens de l’éthique.
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