Le 17 septembre 2007 débutait l’enseignement expérimental de la langue régionale flamande dans 3 écoles (Wormhout, Noordpeene et Volckerinckhove). Le but était que l’expérimentation devienne un enseignement durable si ce dernier répondait aux 4 critères suivants :
- Adhésion des familles au projet (pourcentage de familles volontaires pour poursuivre l’action tout au long des 3 ans).
- Evaluation des compétences linguistiques des élèves en fin de CM2
- Implication des collectivités locales et des différents partenaires
- Demandes des écoles et des communes pour entrer dans le dispositif d’expérimentation.
Durant l’année scolaire 2008-09, deux nouvelles écoles désiraient rejoindre l’expérimentation (Lederzeele en Drincham°). Mais à la grande surprise du maire de ces deux villages ainsi que de l’ANVT, cette demande fur rejetée par l’inspection académique de Lille. Cette attitude est d’autant plus surprenante qu’au moment du lancement de l’expérimentation, l’inspection académique avait clairement indiqué que de nouvelles écoles pouvaient rejoindre le dispositif et que ceci serait jugé comme un critère de motivation.
Au début de l’année scolaire 2009-10, se posait déjà la question de savoir si l’expérimentation deviendrait un enseignement durable (voir article 2010, la dernière année du flamand de France à l’école?). Une décision devait être prise à la fin de l’année scolaire 2009-10. Cette décision fut reportée au début du mois de septembre sans tenir compte de l’intérêt des élèves.
Fin du mois de septembre, la décision tombe : Statut Quo ! Pas d’extension, les écoles qui enseignent la langue régionale flamande peuvent continuer à le faire et les enfants qui ont appris pendant trois ans le flamand en CE et en CM doivent se débrouiller avec leur arrivée au collège.
Ce qui est plus surprenant, c’est que tous les critères d’évaluation sont positifs !
Il y a un nouveau recteur, OK. Elle doit tout de même suivre les engagements de ses prédécesseurs ? Non, elle veut discuter.
Parce qu’elle ne connait pas le dossier. Ce n’est pas une excuse très crédible surtout qu’elle a eu tout l’été pour faire connaissance avec le dossier.
Il y a aussi autre chose : Le flamand n’est pas reconnu comme langue régionale par le ministère de l’éducation alors que c’est le cas pour le ministère de la culture. Il faut donc d’abord une décision du ministre de l’éducation à Paris. Quand la décision sera-t-elle prise ? Aucune idée. Aucun engagement de la part du ministère. Est’ il au moins au courant ?
La rectrice, ferait’ elle l’objet de pressions venant de la Taalunie ou du ministre flamand belge de l’éducation ? Doit’ elle faire des économies dans une région ayant un retard scolaire impressionnant et où le Flamand peut apporter une solution à ce problème?
Il est important de savoir que les enfants suivant un enseignement en langue régionale obtiennent de meilleurs résultats que les enfants suivant tous leurs cours en français. De plus, le flamand est un formidable tremplin pour l’apprentissage de l’anglais, du néerlandais et de l’allemand.
Une fois de plus, l’éducation nationale fait passer ses propres intérêts avant ceux de ses élèves. On a l’impression que l’état préfère donner des subventions aux entreprises plutôt que d’investir dans une éducation de qualité.
Affaire à suivre
Un petit résumé :
Ecoles où le flamand est actuellement enseigné :
- Wormhout
- Noordpeene
- Volkerinchove
- Esquelbecq
Ecole souhaitant se joindre à l’expérimentation :
- Lederzeele
- Drincham
- Arnèke
Collèges prêts à enseigner le flamand :
- Houtland à Wormhout
- Cassel
- Watten
Pourcentage des élèves suivant les cours de flamand : 60%
Pourcentage des élèves suivant les cours de flamand durant les trois ans : 100%
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