Enorme !!!!!!! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit après le concert d’Ozzy à Bercy lundi soir. Parce que cela faisait un bail que l’on attendait le pépère en France, depuis sa dernière venue à la Cigale en 1992.
Faible affluence en tout cas avec une scène rapprochée, histoire de faire un peu plus masse, un Zénith rempli aurait été plus judicieux qu’un Bercy à moitié vide. Merci à Drouot arnaques et compagnies pour le prix des places, il ne faudra pas qu’ils pleurent s’ils ne rentrent pas dans leurs frais (de toute façon vue ce qu’ils se mettent dans les poches avec les autres concerts, on ne va pas les plaindre !!!).
Bon sinon, les fans (les vrais) étaient là et ont répondu présents durant le set du Madman.
Pas vu Danko Jones, donc rien à dire, et quand je suis arrivé, Korn avait déjà commencé à jouer devant un parterre plutôt calme mais appréciant le show (pas sûr que beaucoup de fans se soient déplacés uniquement pour eux).
N’étant pas gros connaisseur de la bande à Jonathan Davis mais appréciant pas mal de morceaux, j’ai quand même reconnu « Blind » (qui pête vraiment sur scène), « Fall away from me », « Freak on a leash » ainsi qu’ « Oildale » tiré du dernier album. J’ai trouvé la prestation assez dynamique et plaisante, avec un Jonathan en voix et un sacré cogneur derrière les fûts ; une bonne mise en bouche avant ce qui va être une grosse surprise.
La foule impatiente commence à crier des « Ozzy Ozzy Ozzy », et c’est le début du show avec l’habituel « Carmina Burana » qui enchaîne sur le mythique « Bark at the moon ». Ozzy est visiblement heureux d’être là et plutôt en forme pour son âge (j’étais assez anxieux de ce côté là). Mais le bougre a la pêche et nous balance direct le seul titre tiré de « Scream », le superbe single donc « Let me hear you scream ». Ça slamme dans le public comme si c’était Metallica , public de tous les âges, vraiment surprenant, à n’en pas douter de gros gros fans comme je le suis depuis de nombreuses années.
Les musiciens qui accompagnent le Madman ne sont pas des manchots (Ozzy, à l’instar d’Alice Cooper a toujours bien su s’entourer). On retrouve donc Gus G. (Firewind) à la guitare, Blasko (Rob Zombie) à la basse, Tommy Clufetos (Alice Cooper, Rob Zombie) à la batterie ainsi qu’Adam Wakeman au synthé et backing vocals.
Suivent « Mr Crowley » et « I don’t know »; Ozzy s’éclate comme un môme, balance des seaux d’eau dans le public et nous sort une lance à incendie qui va tout simplement rendre les 1ers rangs et les gars de la sécurité complètement trempés. Gus G. éxécute les soli à la lettre, voilà encore un guitariste de la trempe des Randy Roads, Jack E.Lee et Zakk Wylde, on a l’impression qu’il joue avec Ozzy depuis toujours tant leur complicité est déjà évidente.
Vient le 1er morceau de Black Sabbath, « Fairy wear boots » sur lequel Adam Wakeman se mets à la guitare, marrant de voir 2 guitaristes pour jouer du Sab, puis « Suicide Solution » et Ozzy repart dans son délire de lance à incendie, devenue son jouet préféré. Franchement je plains les 1ers rangs….. Allez hop, un petit « War Pigs » qui écrase tout sur son passage et c’est le moment de « Shot in the dark », véritable tube 80’s (j’adore vraiment ce morceau, je ne conçois pas un concert d’Ozzy sans ce titre), et d’ailleurs le public aussi, et le fait savoir.
C’est l’heure de la pause pour Papy Ozzy, et donc le moment du solo de guitare et de batterie au milieu de « Rat salad ». Je n’ai jamais été fan de ces moments de démonstration mais il faut avouer que Gus se débrouille vraiment bien, par contre Tommy Clufetos qui est un bon cogneur ne m’impressionne pas énormément techniquement.
Ça repart enfin avec le classique « Iron man » puis un titre très peu joué « Killer of giants ». Ozzy tout sourire nous sort un « I truely love you people » et se mets à faire des petits pas de danse sous le regard hilare de Gus,c’est la fête, et que ce morceau est beau. Il faut vraiment que je ressorte mon album d’« Ultimate sin ». Bon par contre, le Madman peine pas mal vocalement sur les couplets mais ce soir le public est prêt à tout lui pardonner.
On a enfin droit à un morceau de « No more tears » avec le heavy « I don’t want to change the world », puis Ozzy nous balance « Plus vous allez devenir fous, plus nous allons jouer longtemps » avant d’enchaîner sur évidemment « Crazy train » et le public devient taré comme demandé :).
Puis le groupe quitte la scène mais pas sans un petit rappel avec l’émouvant « Mama I’m coming home » et l’inévitable « Paranoid » qui va faire pogoter et slammer le public comme à un concert de trash, bon pas de circle pit hein,c’est pas Devildriver quand même ^^.
Ozzy est véritablement ravi de l’accueil qui lui est fait malgré la faible affluence et nous demande de crier « One more song, one more song » et va donc nous remercier avec une grosse surprise, un 2ème rappel enchaînant « Flying high again » et surtout l’énorme « Into the void » qui va achever le public. Sachant qu’il n’a joué ces morceaux qu’une seule fois en Septembre, à Moscou, cela fait vraiment plaisir.
Ça y est c’est la fin ….. Le concert aura été mémorable pour tout fan de la 1ère heure, de toute façon vu la set-list il ne pouvait en être autrement. Alors oui Ozzy n’est plus tout jeune, 62 ans, mais je n’aurais pas imaginé le voir bouger autant ; oui sa voix a souvent du mal et en revisionnant certaines vidéos, il semble qu’il y ai des bandes ou bien qu’il soit doublé, dans la fosse ce n’était pas flagrant. Mais franchement on s’en fout !!! On est venu voir l’unique « Prince of darkness » et on a été entièrement récompensé. Je pense même que c’est le meilleur concert d’Ozzy auquel j’ai assisté ; bon j’ai raté celui de la Cigale en 92 et j’ai peu de souvenirs de celui du Zénith en 89 mais j’ai vraiment trouvé la prestation de ce soir bien plus convaincante que celles de Donington en 96 et du Graspop en 2007. Ozzy est une légende et les absents ont eu tord tout simplement!
Ps : vous aurez bien compris que pour une fois, c’est plus le fan ultime que le chroniqueur qui est l’auteur de ces lignes :)