via entrepreneur.lesechos.fr
Parmi les entreprises nouvellement arrivées sur les marchés étrangers en 2000, 30 % étaient présentes à l'export l'année suivante, et seules 8 % ont exporté tous les ans jusqu'en 2009, indique une étude des Douanes. Les petites entreprises n'ont pas les moyens de diversifier leurs produits et leurs destinations.
Les primo-exportateurs sont de moins en moins nombreux et pèsent de moins en moins lourd dans les exportations françaises, indique une étude que viennent de publier les Douanes. Définies comme les entreprises exportant pour la première fois depuis au moins cinq années, ces primo-exportateurs étaient 17.031 en 2009, soit 19 % du total des exportateurs, contre 24 % en 2000 (avec 24.909 primo-exportateurs). Ils « sont le plus souvent des entreprises de petite taille et en très grande majorité des entreprises indépendantes », indiquent les Douanes.
Les entreprises de moins de 20 salariés représentent plus des trois quarts des primo-exportateurs, tandis que 3 % seulement d'entre eux comptent plus de 250 personnes. Elles ont un faible montant d'exportation et, surtout, ne parviennent pas à vendre durablement à l'étranger : « Pour cent entreprises nouvellement arrivées sur les marchés étrangers en 2000, seules trente d'entre elles y demeurent à l'horizon d'un an et elles ne sont plus que vingt-et-une la deuxième année », indique l'étude des Douanes. Au final, seules 8 % des entreprises présentes à l'international en 2000 y sont restées chaque année jusqu'en 2009.
Déperdition
La déperdition est fortement liée au caractère indépendant, ou non, des entreprises : 70 % des entreprises adossées à un groupe « franchissent le cap de la première année », indiquent les Douanes, et « la moitié sont encore présentes en 2009 ». Les petites entreprises n'ont pas les moyens de diversifier leurs produits et leurs destinations, contrairement aux plus grandes. Leurs profits à l'export sont donc peu élevés dès la première année, ils augmentent peu et décroissent souvent trois ans après leur entrée sur le marché. A l'inverse, pour les entreprises pérennes, la croissance du chiffre d'affaires a été régulière hormis en 2008 et 2009, en raison de la crise.
Alors que le nombre global des exportateurs a entamé une remontée après une dizaine d'années de baisse (« Les Echos » du 9 août), Ubifrance, l'agence publique chargée de soutenir les exportateurs, entend poursuivre sa politique de soutien aux plus petites entreprises. L'agence s'occupera cette année de 24.000 PME environ. Elle espère malgré tout impulser chez ces entreprises une appétence pour l'export, pour que le marché français ressemble à celui des grands exportateurs.
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